Pourquoi l’Ardèche est le département le plus touché par la 5e vague de Covid ?

Avec plus 600 cas de Covid-19 pour 100.000 habitants, l’Ardèche est le département où le taux d’incidence est le plus élevé depuis deux semaines. Comment expliquer cette progression fulgurante du virus ? On vous dit tout !

Mathis Thomas
Mathis Thomas
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Pourquoi l’Ardèche est le département le plus touché par la 5e vague de Covid ?

L’Ardèche, ses quelques 300.000 habitants et son taux d’incidence du Covid-19 qui explose. Pour la deuxième semaine consécutive, l’Ardèche est le département avec le plus fort taux d’incidence du territoire métropolitain. Sur la semaine glissante du 20 au 26 novembre, le département est ainsi grimpé jusqu’à 570 cas de Covid-19 pour 100.000 habitants. Avant de dépasser le seuil des 600 contaminations ce jeudi 2 décembre.

Face à la multiplication des cas de contamination dans le département, l’Agence régionale de Santé Auvergne Rhône-Alpes (ARS) alertait en fin de semaine dernière sur la nécessité de "maintenir les gestes barrières, même pour les vaccinés". Par ailleurs, le préfet de l'Ardèche a demandé aux forces de l’ordre de renforcer les contrôles des lieux soumis au passe sanitaire. Seront ciblés "les établissements recevant du public et les événements culturels, ludiques ou festifs organisés dans l’espace public", selon un communiqué.    

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La faute à la couverture vaccinale ?

Avec un taux de vaccination de 75,4% au jeudi 2 décembre, l’Ardèche est sous la moyenne nationale de primo-vaccination, qui s’élève à 77,2%, selon les chiffres de Santé publique France. Pour autant, le territoire n’est pas un mauvais élève. D’autres départements plafonnent à moins de 65% d’habitants ayant reçu au moins une dose de vaccin anti-Covid, comme les Yvelines (64,1%) ou l’Ain (64,3%).  

Dans la Lozère voisine, le taux de primo-vaccination atteint fébrilement les 72%. Le département compte pourtant le taux d’incidence le plus faible de France, avec moins de 150 contaminations pour 100.000 habitants.

Les jeunes en ligne de mire

La vaccination ne semble donc pas être l’unique cause de l’explosion des cas dans le département depuis quelques semaines. Pour mieux comprendre cette hausse des contaminations, il faut plutôt se pencher vers le taux d’incidence des jeunes populations du territoire. Sur la semaine glissante du 23 au 29 novembre, le taux d’incidence des 6-10 ans culminait à 1.513 cas pour 100.000 habitants. Plus du double de la moyenne nationale sur cette tranche d’âge (748 cas).  

Du 18 au 24 novembre, la CPAM du département décomptait en moyenne chaque jour 215 "patients 0", des patients positifs qui n'ont pas été détectés comme cas contact auparavant. Une augmentation en forte hausse d’une semaine sur l’autre (+79,4% par rapport à la semaine précédente). L’ARS précise "qu’il faut remonter au 6 novembre 2020 pour retrouver un tel niveau de patients positifs en Ardèche".