Le TDAH, un trouble de l'attention avec ou sans hyperactivité
Manque d'attention, agitation, impulsivité, votre enfant souffre peut-être d'un TDAH. Un trouble qui nécessite un dépistage et une prise en charge précoce. Objectif : limiter l'impact sur la vie familiale, scolaire et sociale de l'enfant.


Entre 3,5 et 5,6% des enfants scolarisés sont concernées par le "trouble déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité", ou TDAH. Il touche 2 à 3 fois plus les garçons que les filles et 3% des adultes seraient également touchés, d'après l'association TDAH-France.
Les symptômes du TDAH
Trois symptômes sont au cœur du TDAH : un manque d'attention, une hyperactivité se traduisant par une agitation incessante et une impulsivité. Le trouble de l'attention est le plus fréquent, touchant près d'un enfant sur 2, suivi de l'hyperactivité et l'impulsivité chez plus d'un enfant sur 3. Chez 17% des enfants, tous les symptômes sont présents.
Mais tous les enfants turbulents ne souffrent pas d'un TDAH ! Pour que le diagnostic soit posé, il faut que les signes soient intenses, persistants depuis au moins 6 mois et présents dans plusieurs environnements différents comme le milieu familial et scolaire. La qualité de vie de l'enfant s'en trouve altérée, tout comme le fonctionnement scolaire, social et/ou familial.
Il peut y avoir des troubles associés, des difficultés d'apprentissage, de l'anxiété, une baisse d'estime de soi ou des accès de colère, notamment à l'adolescence. Si le TDAH est un trouble de l'enfant, les personnes peuvent garder une fois adultes des difficultés à se concentrer, à terminer une tâche, une surexcitation, des sautes d'humeur.
Une prise en charge non médicamenteuse
En 2015, la Haute Autorité de Santé a émis des recommandations pour dépister le TDAH et mieux accompagner l'enfant et la famille.
Le repérage précoce s'impose devant le retentissement personnel sur la confiance en soi et l'estime de soi de l'enfant, mais aussi les impacts familiaux, sociaux et scolaire, avec davantage de conflits et d'incompréhension, un risque de redoublement ou d'exclusion.
Le généraliste est le premier recours, il adressera l'enfant à un spécialiste du trouble de l'attention, qui peut être pédiatre, pédopsychiatre, neurologue, psychiatre.
Ce sont d'abord les mesures non médicamenteuses, psychologiques, éducatives et sociales qui doivent être mises en places. Thérapie comportementale et/ou familiale, remédiation cognitive pour le trouble de l'attention, soutien scolaire ou mise en place d'un projet spécifique à l'enfant, la prise en charge s'adapte au cas par cas.
Le traitement médical du TDAH
Si les mesures ne suffisent pas à améliorer la situation et que l'enfant est âgé de plus de 6 ans, un traitement médical peut être initié, à base de méthylphénidate (Ritaline®, Concert® ou Quasym®).
Une étude a montré qu'en 10 ans, le nombre de prescriptions avait doublé en France, qui reste pourtant en retard sur ce plan par rapport à de nombreux pays.
Toujours prescrit en complément d'une thérapie non médicamenteuse, ce traitement est réévalué chaque mois devant la fréquence des effets secondaires. Il peut s'agir de tics, d'anxiété, de mouvements anormaux, de tachycardie ou surtout d'une diminution de l'appétit qui peut avoir un retentissement sur la croissance (en cas de prise prolongée).
Sources :
- Haute Autorité de santé : TDAH, repérer la souffrance, accompagner l'enfant et la famille
- Merck Manual : Trouble déficit de l'attention avec hyperactivité
- Association TDAH France : Le TDAH
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