On vous explique pourquoi vous avez du mal à digérer la charcuterie
Les charcuteries sont généralement difficiles à digérer et peuvent causer des troubles du transit. La Docteure Diana Kadouch, médecin nutritionniste, vous explique pourquoi.
Jambon cru ou cuit, saucisson, salami, coppa, chorizo... La charcuterie se décline en une large variété de produits mais ils affichent tous un point commun : ils sont généralement mal digérés et peuvent occasionner des troubles du transit.
Comment fonctionne la digestion ?
Après avoir été mâchés et avalés, les aliments passent dans l’œsophage pour arriver jusque dans l’estomac, où ils sont transformés en une sorte de "bouillie" grâce au brassage mécanique et l’action des sucs gastriques. La digestion se poursuit ensuite dans l’intestin grêle où les villosités intestinales vont permettre d'absorber les nutriments.
Chacun des segments de l’intestin est spécialisé dans l’assimilation de différents nutriments, des vitamines et des sels minéraux particuliers. Les matières qui n’ont pas besoin d’être absorbées progressent jusqu’au gros intestin, aussi appelé le côlon. Dans cette partie, l’eau est réabsorbée pour déshydrater les selles. Les bactéries y poursuivent le processus de digestion par la fermentation, ce qui peut générer des gaz intestinaux et des ballonnements.
Digestion plus lente, diarrhées, ballonnements...
La charcuterie que vous consommez "est très grasse, et contient des graisses saturées", note la Docteure Diana Kadouch, médecin nutritionniste. Et "quand on mange gras, on observe un ralentissement de la vidange gastrique au niveau de l'estomac", note cette spécialiste. Autrement dit, "vous digérez très lentement", ce qui pose problème car la digestion requiert du mouvement.
Deuxième problème pour la charcuterie : "elle est très salée, ce qui entraîne une rétention d'eau et provoquer des diarrhées et des ballonnements", ajoute la Dre Kadouch.
Enfin, la charcuterie contient généralement "des conservateurs et des sels nitrités qui peuvent eux aussi jouer sur la digestion".
Pas plus de 3 tranches de jambon par semaine
Plusieurs études scientifiques ont montré un lien entre la consommation de charcuteries et un risque accru de cancer colorectal, de maladies cardiovasculaires et de diabète de type 2.
Dans ses recommandations nutritionnelles, Santé publique France préconise de ne pas dépasser 150 grammes de charcuterie par semaine, ce qui représente environ trois tranches de jambon blanc.
