Comment voyager en toute sérénité lorsque l'on prend des médicaments ?

Les déplacements en avion sont toujours compliqués pour les personnes qui sont sous traitement médical. Conservation des médicaments, décalage horaire, dénomination commune internationale, Rym vous aide à faire le point.

Rym Ben Ameur
Rédigé le , mis à jour le

Il y a de nombreuses choses à savoir concernant le voyage et les médicaments, notamment si vous avez décidé de partir à l’étranger. En se préparant bien, vous allez pouvoir passer des vacances en toute sérénité. 

L'union des syndicats de pharmaciens d’officine a édité un guide très complet et imagé pour préparer son voyage avec une vingtaine de conseils.

Faire le point avec son médecin

Soyez prévoyant, c’est le moment de faire une consultation avec votre médecin pour être sûr que votre projet de voyages est compatible avec votre état de santé et aussi pour faire renouveler vos ordonnances avant votre départ.  

Le premier conseil est de bien évaluer la quantité de médicaments dont vous avez besoin pour bien couvrir tout votre séjour, prenez-en même un peu plus par précaution. Si votre voyage se prolonge un peu, c'est mieux.

Parlez avec lui du décalage horaire (s’il y en a) pour qu’il vous explique bien comment recalculer l’heure de prise de vos médicaments.

Quels papiers emmener ? 

Chaque pays a des règles spécifiques concernant l’importation de médicaments. Il est très important de se renseigner surtout si vous suivez certains types de traitements assez lourds ou si vous avez besoin de matériel médical. 

Sur son site, l’ANSM a une page spéciale consacrée à cette question. Vous y trouverez de nombreux renseignements. Par exemple, l'agence nationale du médicament rappelle que certains pays sont très vigilants notamment sur les anti-douleurs comme certains antalgiques puissants, les médicaments de substitution aux opioïdes ou les médicaments contre les troubles de l’attention. 

Parmi les molécules pour lesquelles une autorisation est systématiquement demandée : le fentanyl, l'hydromorphone, la méthadone, la morphine, l’oxycodone. L’autorisation peut vous être délivrée par votre médecin ou par votre Agence régionale de santé. 

Renseignez-vous aussi sur les conditions de transports de votre compagnie aérienne car chacune a ses propres règles. Cela peut poser problème notamment avec les médicaments liquides qui sont soumis à des contrôles rigoureux. 

Les respirateurs à oxygène peuvent aussi avoir à des restrictions particulières. Enfin, les objets pointus comme les aiguilles ou les seringues nécessitent la présentation d’une ordonnance et d’une autorisation certifiée. 

L’ANSM conseille sur son site de toujours voyager avec l’original de l'ordonnance, accompagné dans la mesure du possible, de sa traduction en anglais pour l’étranger.

Pour certains médicaments, il faudra demander une ordonnance avec la dénomination commune internationale, c’est-à-dire avec le nom de la substance active qui le compose, le nom scientifique du produit. C’est votre médecin qui pourra vous la délivrer. Une ordonnance faite en France est valable dans toute l’Union européenne. 

Recommandations pour conserver des médicaments

Si vous voyagez en avion, gardez au moins une partie de vos médicaments indispensables, vos seringues ou stylos injecteurs dans votre sac à main ou sac cabine, comme ça vous êtes couverts en cas de perte de vos bagages mis en soute pendant le trajet.  

Vous pouvez mettre le reste dans une réserve dans votre valise en soute pour parer à toute éventualité. 

Attention certains médicaments sont très sensibles à la chaleur, comme ceux pour la sclérose en plaque, le diabète, la maladie de crohn ou la polyarthrite et doivent donc être gardés à basse température et voyager en conditionnement isotherme, en cabine. Ce genre de pochettes ou trousses isothermes se trouvent en pharmacie notamment.

Veillez enfin à bien garder vos médicaments dans leurs boites. C’est essentiel pour passer plus facilement lors des contrôles et en plus, si vous les laissez en vrac, vous pouvez facilement vous tromper surtout si vous en avez beaucoup à prendre. Alors que s’ils sont dans leurs emballages, avec la notice, vous êtes sûrs de ne pas tout confondre. 

Que mettre dans la trousse de premier secours ?

Vous trouverez toutes les informations sur la page d'Ameli. "Comment préparez votre trousse de médicaments". Voici les essentiels à glisser dans votre trousse.

  • Antiseptiques à usage local. Choisissez de préférence une forme en spray ou en lingettes, les flacons pouvant s’ouvrir pendant le trajet.
  • Des compresses stériles et des pansements stériles.
  • Une crème pour apaiser vos coups de soleil éventuels, en complément de votre crème solaire.  
  • Une pince à épiler (pour enlever les échardes).
  • Un tire-tiques (pour retirer les tiques).  
  • Une paire de ciseaux.
  • Un thermomètre.  

Si vous voyagez en avion et/ou si vous avez un terrain prédisposant au risque de phlébites, des bas ou chaussettes de contention seront les bienvenus. Parmi les médicaments en vente libre qui peuvent s’avérer très utiles contre les petits maux du quotidien à glisser dans sa valise :

  • Anti-nauséeux en cas de mal des transports.
  • Médicament contre la douleur comme du doliprane ou de l’aspirine.
  • Médicament anti-diarrhéique.
  • Médicament laxatif.
  • Collyre et sérum physiologique, en dosettes à usage unique. 

Avec tout ça, vous devriez passer de bonnes vacances en toute sécurité !