Comment perdre les kilos pris pendant le confinement ?

Les Français auraient pris 2,5 kilos en moyenne durant le confinement. Au rayon "minceur et allégé", Angélique Houlbert traque pour nous les pièges de certains produits dits "sans sucres" ou censés remplacer un repas complet.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le

Les barres, milkshakes, crèmes à reconstituer à base de poudres ou les en-cas ne sont pas forcément une bonne idée. Avec ce type de produit, vous tomberez souvent dans le piège marketing du nombre de calories par repas. 

Vous vous direz qu'entre 200 et 300 calories, ce n’est pas beaucoup pour un repas et qu’avec ça "envolés les kilos superflus" ! Or tout dépend d’où proviennent ces calories.

Lorsque vous regardez de plus près la liste des ingrédients, le sucre est toujours présent. On retrouve d'ailleurs différentes sources de sucre : sucre, sirop de glucose, fructose, maltodextrine et dans des proportions importantes.

Sachant que l’objectif, quand on essaie de perdre du poids, c’est de se déshabituer du sucre, et même du goût sucré, pour faire un véritable "reset", une réinitialisation du cerveau, ce n'est pas une bonne idée de consommer ces produits.

Les produits riches en protéines aident-ils à perdre du poids ? 

Les protéines (animales ou végétales) sont très intéressantes parce qu’elles maintiennent non seulement la masse musculaire mais elles contribuent aussi à une satiété plus longue. 

Dans les milkshakes ou les crèmes (prêtes ou en poudre), la teneur est trop faible (13-14 g) par portion alors qu’il faudrait dans l’idéal au moins 18-20 g par repas. 

Sans colorant, sans conservateur, sans édulcorant... est-ce rassurant ?

Les ingrédients issus du "cracking des aliments", l'ultra-transformation : protéines de blé, protéines de lait, amidon modifié perdent totalement l’effet matrice des vrais aliments. On y retrouve aussi de l’huile de soja, non pas par pression à froid mais "entièrement raffinée". 

Ces produits contiennent également tous des additifs technologiques (épaississants à base de phosphates, émulsifiants classé orange dans les crèmes…) et parfois des arômes artificiels. Des assemblages de macronutriments, de vitamines et minéraux qui, au final, se rapprochent plus de la chimie que du "naturel" comme certains packagings le font croire.

Clairement, il vaut mieux sauter un repas que consommer ce type de substitut. C’est surtout fait pour alléger votre portefeuille et pas votre tour de taille !

Qu'y a t-il de bon dans les biscuits "sans sucres ajoutés" ? 

Ils sont certes sans sucre ajouté, donc sans saccharose ajouté, mais pas sans agents sucrants. 

Chez Gerblé, Gayelord Hauser et Karaléa, il s’agit de maltitol, un polyol qui, en excès, a un effet laxatif et occasionne des troubles intestinaux, de type ballonnements et gaz. Attention donc si vous avez les intestins fragiles. 

Qui dit "sans sucres ajoutés" ne dit pas "sans calories" puisque les palmiers dorés Karaléa affichent 471 calories aux 100 g ! Plus que des biscuits au chocolat classique.

Tous ces biscuits secs, chocolatés ou non, ont une densité calorique très élevée : au-dessus de 430 calories aux 100 g. Retenez que pour perdre du poids durablement, il faut se désaccoutumer de ces gourmandises au goût sucré.   

Quid des édulcorants intenses ? 

On les appelle comme ça parce qu’ils ont un pouvoir sucrant extrêmement élevé, ils sont présents en petites quantités, avec un goût sucré prononcé en bouche. Dans une sucrette, il n’y a donc pas de calories, mais zéro calorie ne signifie pas zéro impact.

Ces édulcorants artificiels entretiennent encore et toujours cette appétence pour le goût sucré et l’Anses souligne clairement que leur consommation n’a aucun bénéfice sur le contrôle du poids. 

C'est exactement la même chose avec les édulcorants à base de stévia ou plutôt de glycosides de stéviol, qui sont des molécules isolées de feuilles de stévia avec en prime un additif (E466) qui pourrait augmenter la perméabilité intestinale.

Les tagliatelles Gayelord Hauser … 

La composition est relativement simple : de l’eau, de la poudre de konjac et 2 additifs qui ne posent pas réellement de problème pour la santé. La racine de cette plante est riche en fibres solubles, qui se gorgent d’eau et vont donc prendre du volume dans l’estomac. C’est en fait une sorte de coupe-faim mécanique. 

C’est une bonne idée si vous avez un bon coup de fourchette. Ça baisse également l’index glycémique global du repas et améliore légèrement votre transit mais attention, on ne mange pas que ça au repas.

Pour résumer pour perdre du poids durablement, il faut : 

  • Consommer de vrais aliments pas des assemblages de nutriments. C’est une règle de base.
  • Augmenter la part des végétaux, notamment des crudités. L’important c’est de mastiquer : "Mâchez bien, vous mangerez moins !"
  • Manger en pleine conscience, en renouant avec vos vraies sensations de faim et de satiété.