Un faux gynécologue italien soupçonné d'avoir piégé 400 femmes

Il contactait des femmes qui venaient de faire des prélèvements gynécologiques en clinique et leur diagnostiquait des infections vaginales. Une parade pour procéder à des examens intimes par vidéo.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Image d'illustration  —  Shutterstock

Un nouveau débat sur la télémédecine ? Un faux gynécologue est soupçonné d'avoir contacté près de 400 femmes et d'avoir procédé à un tout aussi factice examen vaginal par lien vidéo. Son domicile a été perquisitionné vendredi, a indiqué la police de Bari (sud).

L'opération a permis la saisie de plusieurs téléphones et cartes mémoires au domicile du quadragénaire, mis sur écoute à la suite de plaintes de nombreuses victimes.

Cet homme est soupçonné d’avoir récupéré les données de centaines de femmes grâce à un piratage informatique. Il les contactait en se faisant passer pour un médecin qui avait eu accès aux résultats de leurs écouvillonnages. Le faux médecin prétextait alors des infections vaginales pour procéder à un examen par vidéo. 

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Les patientes invitées à se dénuder

"Il les a ensuite persuadées d'effectuer un examen vaginal en ligne", précise le rapport, qui ajoute que plus de "400 femmes à travers l'Italie" ont été ciblées. 

"Il s'est présenté en tant que docteur. Il connaissait ma date et mon lieu de naissance et m'a demandé si j'avais fait un examen gynécologique dans les derniers mois", a témoigné une victime, citée par le quotidien La Repubblica. 

"Il a posé de plus en plus de questions personnelles [...] puis a exigé un appel vidéo via Zoom ou Hangout (et) m'a demandé de montrer mes parties intimes pour confirmer le diagnostic", a-t-elle expliqué.

Victime de violences gynécologiques : elle témoigne  —  Magazine de la Santé

Débat sur la téléconsultation relancé

En France, le débat sur la téléconsultation a également été relancé à la suite d’une erreur médicale en avril 2020. Un patient suivi par téléconsultation avait été retrouvé mort en plein confinement suite à un mauvais diagnostic. L'avocat de la famille du patient avait dénoncé une "erreur médicale grave" à la suite d'un "interrogatoire (à distance) incomplet".