Comment pouvons-nous gérer l'anxiété après les attentats ?

Les attentats du 13 novembre ont profondément marqué l'ensemble de la population. Même chez ceux qui n'ont été ni victimes, ni témoins directs de ces événements, il peut y avoir des réactions de peur, de panique ou de colère, qui peuvent s'installer durablement. Comment faire face à ces sentiments confus ? Comment, au quotidien, gérer son stress et ses anxiétés ?

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le

Ils n’ont été ni victimes, ni même témoins directs des évènements. Pourtant, certains Français sont désemparés depuis les attentats. Il y a ceux qui ont peur de prendre les transports en commun, ceux qui ont du mal à trouver le sommeil, ou à parler, tout simplement.

Pour calmer ces angoisses, il peut être nécessaire de se faire aider. "Il est inutile de courir voir un psychiatre", précise le Dr Florian Ferreri, psychiatre à l’hôpital St Antoine (75). "Mais il faut savoir solliciter de l’aide médicale. Pas forcément dans les cellules psychologiques surtout si l’on n’a pas été victime ou témoin. Je pense que ça peut être bien de voir son médecin généraliste qui pourra poser un premier diagnostic, et aider les personnes souffrant de ces problèmes d’anxiété".

"Eviter d'éviter"

Les attentats peuvent également réactiver d’anciens traumatismes, comme une agression ou un accident de la route. Le médecin généraliste pourra, s’il le juge nécessaire, prescrire un traitement anxiolytique ponctuel, ou orienter le patient vers une aide psychologique.

L’important est de reprendre le cours de sa vie. "Ce que l’on conseille, c’est d’éviter d’éviter", poursuit le Dr Ferreri. "La solution de se replier chez soi n’est pas une bonne chose : à ne pas faire quelque chose on peut avoir la crainte de ne plus pouvoir la faire après. Donc il faut rapidement reprendre sa vie normale et prendre soin de soi, bien s’alimenter, continuer ses activités physiques, continuer ses loisirs".

Certaines villes comme Clichy ou Neuilly ont ouvert des groupes de parole. Donner son sang ou s’investir dans une association peut aussi aider à se sentir utile, et apaiser ses peurs.