Champignons : un décès et deux intoxications dans les Deux-Sèvres

Une femme de 49 ans est décédée à la suite de la consommation probable d’amanites phalloïdes qui auraient été confondues avec des bolets. Son mari et sa sœur, également intoxiqués, sont hospitalisés dans un état grave.

La rédaction d'Allo Docteurs
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A gauche : des amanites phalloïdes ; à droite : un bolet.
A gauche : des amanites phalloïdes ; à droite : un bolet.  —  Crédits Photos : Wikimedia Commons / Archenzo (gauche) et Pixabay / © Xtendo (droite).

Gare aux confusions en matière de champignon. Une femme de 49 ans est morte le 1er novembre dans les Deux-Sèvres et deux de ses proches ont été hospitalisées dans un état grave. Tous les trois ont été victimes d'une intoxication après avoir mangé des champignons vénéneux, vraisemblablement des amanites phalloïdes confondus avec des bolets, rapporte l’AFP.

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Violents vomissements

Le corps de la victime a été découvert le 1er novembre au matin par son mari, à leur domicile de La Chapelle-Saint-Laurent. Celui-ci a appelé les secours qui ont constaté le décès, a précisé la gendarmerie à l’AFP. L'homme, lui-même très malade, et sa sœur qui séjournait chez le couple ont été hospitalisés à Faye-L'abbesse, dans les Deux-Sèvres. Ils ont ensuité été transférés au Centre antipoison du CHU de Tours, où ils étaient samedi 2 novembre en réanimation, selon l'Agence régionale de Santé (ARS) Nouvelle Aquitaine.

Une enquête pour "recherche des causes de la mort" a été ouverte et une autopsie devrait être pratiquée. Selon les premiers éléments, les trois personnes auraient ramassé le 29 octobre des champignons en forêt, qu'ils pensaient être des bolets. Ils les auraient consommés le soir même, avant d'être pris de violents vomissements quelques heures plus tard. Ces symptômes se sont poursuivis mercredi 30 et jeudi 31.

493 intoxications en deux semaines

Dans un communiqué publié le 2 novembre, l'ARS rappelle à la vigilance "après une série de récentes intoxications et des conditions météo favorables" au ramassage des champignons. Dans le moindre doute, l'ARS appelle "à ne pas consommer" un champignon avant de le faire "contrôler par un spécialiste", pharmaciens ou société de mycologie.

L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) avait publié une mise en garde la semaine dernière, après une "forte augmentation" des intoxications aux champignons. 493 cas (dont un grave) ont en effet été signalés en deux semaines en octobre aux centres antipoison. Les trois mois précédents, ce chiffre variait entre quatre et 90 cas par semaine.

En cas de symptômes, contactez votre centre antipoison

Les symptômes apparaissent généralement dans les 12 heures suivant la consommation, et "l'état de la personne intoxiquée peut s'aggraver rapidement" rappellent l'ARS et l'ANSES.

Il peut s’agir de diarrhées et de vomissements, mais aussi dans certains cas plus graves d’atteintes hépatites, rénales, neurologiques, de convulsions voire de décès. En cas de symptômes ou de doutes, contactez le centre antipoison de votre région, dont les coordonnées sont disponibles sur le site centres-antipoison.net.