Choc toxique : Sandrine a été amputée à cause de sa coupe menstruelle

Victime d'un choc toxique en 2019, Sandrine Graneau se bat aujourd'hui pour une meilleure communication sur le bon usage des protections périodiques.

Myriam Attia
Myriam Attia
Rédigé le , mis à jour le
Allodocteurs

"Je suis devenue rouge écarlate sur la table d'intervention, et là tout le monde a compris que j'étais en train de faire un choc toxique." La vie de Sandrine Graneau a basculé le 10 avril 2019. Ce jour-là Sandrine est en fin de règles et elle porte une coupe menstruelle. Mais au fil de la soirée, elle ressent des douleurs de plus en plus violentes dans le ventre. Viennent ensuite les nausées, les vomissements, la fièvre et les tremblements. Elle ne le sait pas encore, mais Sandrine est en train de faire un choc toxique

Hospitalisée en urgence, la jeune femme sortira saine et sauve mais sera obligée de subir de multiples amputations, aux jambes et aux mains. 

Un syndrome rare mais très grave

Le choc toxique est une maladie infectieuse très grave qui touche environ 20 personnes par an en France. Ce syndrome est dû au staphylocoque doré, une bactérie généralement inoffensive chez les personnes en bonne santé, mais qui peut parfois mener à des infections.

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Le port prolongé d'une protection interne (tampons ou cup) peut déclencher ce syndrome. En effet, le sang stagne et devient un terrain propice au staphylocoque doré. La bactérie en profite alors pour se développer, ce qui cause une infection.

Pas plus de six heures

Sandrine Graneau se bat aujourd'hui pour une meilleure communication sur le bon usage des protections périodiques. "Quand on voit sur des protections 12h, 8h, alors déjà fuyez ! ça veut dire que la personne qui veut vous vendre ça se fiche de votre santé."

Pour éviter de contracter cette infection il est donc conseillé de ne pas porter ses protections internes (tampons, cup) plus de six heures. Une étude menée par des chercheurs français en 2020 montre que le fait de porter un tampon plus de 6 heures multiplie par deux le risque de choc toxique. 

"Choc toxique : faut-il avoir peur des protections hygiéniques ?" de Claudine Colozzi et Sandrine Graneau (Flammarion)