Une femme meurt après avoir appelé les secours pendant six jours, son mari porte plainte
Deux semaines près avoir tenté de joindre le Samu et un médecin en vain, une femme de 80 ans est morte d'une infection cardiaque. Son mari, âgé de 77 ans, porte plainte pour non assistance à personne en danger.
Ce mercredi 1er mars, la gendarmerie de Château-Gontier-sur-Mayenne (Mayenne) a ouvert une enquête pour non-assistance à personne en danger. Le 2 janvier, à l'hôpital de Laval, une femme de 80 ans est morte des suites d'une infection à son pacemaker, rapporte France Bleu Mayenne.
Son époux, Raymon Goulay, 77 ans, déplore cette tardive prise en charge et porte plainte pour non-assistance à personne en danger. Tout commence le 14 décembre 2022 au matin, quand Alice Goulay se réveille malade et très faible. Tenant à peine sur ses jambes, son mari prend l'initiative de contacter les secours qui ne viendront que six jours après. Alice Goulay décèdera le 2 janvier.
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L'infection propagée aux valves cardiaques
Le couple, suivi à la maison de santé de Louverné, avait alerté le directeur. Devant l'état inquiétant de l'octogénaire, il avait tenté lui aussi de joindre les secours sans succès. Après cinq jours d'attente, les secours se décident enfin à prendre en charge le cas d'Alice Goulay et un médecin peut enfin l'ausculter.
Problème : le pacemaker de la patiente est infecté et il aurait fallu opérer plus tôt car l'infection s'est propagée jusqu'aux valves du cœur. Le 21 décembre, Alice Goulay est transférée en cardiologie à l'hôpital de Laval, service qui avait posé son pacemaker quelques mois plus tôt. Mais la prise en charge est trop tardive et les médecins ne parviennent pas à sauver leur patiente.
"Pour que cela ne recommence pas"
Face à ce drame, Raymond Goulay porte plainte le 25 janvier 2023 contre la maison de santé de Louverné et le Samu, rattaché à l'hôpital de Laval. L'enquête pour non-assistance à personne en danger est ouverte. Aujourd'hui, Raymond Goulay souhaite que les responsables du décès de son épouse rendent des comptes à la justice "pour que cela ne recommence pas ", confie-t-il à France Bleu Mayenne.
Pour sa part, la maison de santé de Louverné ne souhaite faire aucun commentaire sur cette affaire. L'hôpital de Laval mettra à disposition des enquêteurs les bandes téléphoniques, tous les appels envers le Samu étant enregistrés.
