Tout savoir sur le syndrome d’excitation génitale persistante

Une excitation physique sans aucun désir sexuel. C'est ainsi que se manifeste le syndrome d'excitation génitale persistante, qui peut être déclenché par les médicaments antidépresseurs. On vous explique.

Marie-Agnès Suquet
Rédigé le
Le syndrome d'excitation génital persistante est-il dû à un médicament ?
Le syndrome d'excitation génital persistante est-il dû à un médicament ?  —  Le Mag de la Santé - France 5

Si certaines femmes souffrent de ne pas être suffisamment excitées sexuellement, il y a celles qui souffrent de l’être trop. Les femmes atteintes du syndrome d’excitation génitale persistante ne ressentent aucun plaisir et en revanche beaucoup de gêne.

Une souffrance physique et psychologique

Cette pathologie provoque une excitation physique au niveau des organes génitaux féminins, malgré une absence totale de désir sexuel. L’afflux sanguin vers le clitoris et vers les parois vaginales augmente, provoquant leur gonflement.

Cette sensation d’excitation ne prend absolument pas fin avec l’orgasme et dure même plusieurs heures, plusieurs jours, voire plusieurs semaines. C'est une souffrance physique mais aussi psychologique pour les femmes qui vivent cette maladie dans la honte et l’isolement.

Si ce syndrome est reconnu comme une pathologie depuis le début des années 2000, les scientifiques sont toujours à la recherche de ses origines.

Un trouble induit par les antidépresseurs

Selon les rares études sur le sujet, l’une des pistes est médicamenteuse. La prise et surtout l’arrêt d’antidépresseurs pourrait déclencher le syndrome d’excitation génitale persistante.

La baisse de la sérotonine qui suit l'arrêt du traitement intensifierait entre autres la vascularisation génitale, et donc le gonflement des organes sexuels. La maladie et ses causes étant encore largement méconnues, les traitements restent pour le moment expérimentaux. Selon les chercheurs, les femmes souffrant de ce mal en silence seraient bien plus nombreuses que l'on ne le pense.