VIH/Sida : l'OMS recommande des traitements plus précoces

Pour faire reculer l'épidémie du sida, l'Organisation mondiale de la santé préconise un traitement antirétroviral précoce. À l'occasion de la journée d'ouverture de la Conférence de la Société internationale du sida 2013 à Kuala Lumpur (Malaisie), l'OMS a publié de nouvelles recommandations concernant la prise en charge des patients touchés par le VIH.

Hejer Tliha-Broche
Rédigé le , mis à jour le
VIH/Sida : l'OMS recommande des traitements plus précoces

Selon les experts de l'OMS, il faut agir le plus tôt possible, car, un traitement administré plus précocement aide les personnes porteuses du VIH à vivre plus longtemps et en meilleure santé. Cela permettrait aussi de réduire la propagation de la maladie.

D'après les données de l'OMS, cette nouvelle approche permettrait d'éviter trois millions de décès liés au sida et de prévenir 3,5 millions de nouvelles infections d'ici à 2025.

L'OMS encourage donc "tous les pays à mettre en route un traitement antirétroviral chez des adultes vivant avec le VIH ; dès que la numération des lymphocytes CD4 est inférieure à 500 cellules/mm3". Autrement dit, il faut traiter les malades lorsque leur système immunitaire est encore fort. L'Algérie, l'Argentine et le Brésil proposaient déjà un traitement au seuil de 500 cellules CD4/mm3.

Jusqu'alors, l'OMS recommandait un traitement antirétroviral au stade de 350 cellules CD4/mm3.

"Ces recommandations représentent un autre bond en avant vers des objectifs toujours plus hauts et des réalisations toujours plus ambitieuses", indique le Dr Margaret Chan, directeur général de l'OMS.

Actuellement, on estime à 10 millions le nombre de personnes sous traitement antirétroviral dans les pays à revenus faibles ou moyens.

Enfants, femmes enceintes ou allaitantes

L'OMS prévoit aussi de fournir un traitement antirétroviral à tous les enfants de moins de 5 ans, aux femmes enceintes ou allaitantes, touchés par le VIH.

L'organisation préconise une prescription simple avec une pilule quotidienne unique combinant plusieurs médicaments en dose fixe. Ce traitement est jugé plus simple à prendre et donc plus sûr pour le patient.

"De tels progrès permettent aux enfants et aux femmes enceintes d'accéder au traitement plus tôt et dans des conditions plus sûres…", déclare Anthony Lake, directeur exécutif de l'UNICEF.

Une politique de santé plus accessible

Pour élargir la couverture thérapeutique, l'OMS encourage les pays à intégrer les services liés au traitement du VIH aux autres services de santé tels que ceux concernés par la prise en charge de la tuberculose ou encore de la santé mère/enfant.

Ces nouvelles recommandations concernent 26 millions de personnes vivant avec le VIH dans les pays à revenus faibles ou moyens.

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