Les Cubains abusent du Viagra®
Les Cubains abusent du Viagra pour améliorer leur potentiel sexuel, alors que beaucoup d'entre eux n'en ont pas besoin et que sa commercialisation est très contrôlée, ont affirmé mardi à l'AFP des experts participant à La Havane à un congrès de sexologie.
"On voit arriver en consultation des patients pour lesquels le Viagra® est même déconseillé car ils souffrent de cardiopathies, mais ils achètent le Viagra® dans la rue", a expliqué à l'AFP le sexologue Generoso Torres, qui exerce dans la province de Mayabeque, voisine de La Havane.
"A certains, je dis : Je ne te donne pas d'ordonnance, parce que cela va te tuer", a ajouté ce praticien à propos du sildénafil - dénomination commune internationale du Viagra® - lors d'un atelier du 6e Congrès international d'éducation, d'orientation et de thérapie sexuelle qui se tient du 23 au 26 janvier 2012, à La Havane.
De nombreux hommes "viennent en consultation seulement pour chercher à prolonger leur érection", a renchéri la sexologue Haydée Wong, sur le thème de "l'usage et l'abus du sildénafil", en dénonçant "une dépendance chronique" de certains à l'égard du Viagra®.
Le sexologue Jesus Ferrer a souligné de son côté l'aspect psychologique de l'usage du Viagra® qui permet à l'homme de "se sentir plus protégé" grâce à "une performance sexuelle améliorée".
Cuba fabrique depuis 2008 sa propre version du Viagra®, délivré exclusivement sur prescription médicale, mais il est également introduit illégalement dans l'île et vendu au marché noir à un ou deux dollars la pilule.
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