Le suicide, deuxième cause de mortalité chez les jeunes

Le suicide, deuxième cause de mortalité derrière les accidents de la route chez les 15-24 ans, représente 16 % des décès dans cette tranche d'âge.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Le suicide, deuxième cause de mortalité chez les jeunes

Près de 3 % des jeunes de 17 ans ont déclaré avoir déjà tenté de mettre fin à leurs jours, rapporte l'Observatoire national du suicide (ONS) en cette journée nationale de prévention du suicide. Plus inquiétant encore : un ado sur dix dit avoir pensé au moins une fois au suicide au cours des douze derniers mois. Le suicide est en effet "la deuxième cause de mortalité chez les 15-24 ans" "et représente 16 % des décès de cette tranche d'âge en 2014", selon l’ONS. "Peu de personnes décèdent à cette période de la vie", d’où cette proportion impressionnante, explique le rapport.

Les suicides sont plus nombreux chez les garçons que chez les filles

L’ONS indique par ailleurs que les décès par suicide sont plus nombreux chez les garçons que chez les filles, et "les tentatives de suicide sont deux fois plus fréquentes" chez ces dernières, "de même que les pensées suicidaires". D’après l'Observatoire, cette discordance peut s’expliquer par des façons différentes d’exprimer sa souffrance en fonction des normes sociales. "Le mal de vivre et la souffrance des filles se traduisent par des plaintes et des atteintes à leur corps (douleurs, troubles alimentaires, scarifications, etc.), dont les tentatives de suicide sont une forme d'expression", avancent les auteurs. Les garçons, de leur côté, "extériorisent davantage leur souffrance par le recours à la force et à la violence (délinquance, alcoolisation, vitesse sur les routes, errance, etc.), dont les décès par suicide sont la forme ultime".

Aussi le rapport de l’ONS qualifie-t-il de "priorité de santé publique" la prévention du suicide chez les jeunes. Il rappelle néanmoins que le taux de suicide chez les 15-24 ans reste relativement faible par rapport aux autres tranches d'âge, hommes et femmes confondus. Le nombre de suicides est cependant sous-estimé, affirme l’ONS. En effet, ne sont pris en compte que les morts déclarées comme telles sur le certificat de décès.