Chemsex : un homme décède après des rapports sexuels sous stupéfiants

Un homme de 44 ans est mort durant la nuit du lundi 11 au mardi 12 septembre. Il aurait pratiqué le "chemsex", une pratique qui consiste à avoir des rapports sexuels sous stupéfiants. Une enquête est ouverte.

Alexis Llanos avec AFP
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Le Chemsex, pratique dangereuse, est en augmentation
Le Chemsex, pratique dangereuse, est en augmentation  —  Shutterstock

Une enquête préliminaire a été ouverte après le décès d'un homme de 44 ans ayant consommé une drogue nommée 3-CMC pour intensifier ses rapports sexuels, a annoncé mardi 12 septembre le procureur de la République de Besançon.

"Dans la région de Valdahon (Doubs), un homme a prévenu les gendarmes que son partenaire sexuel venait de décéder après avoir eu plusieurs rapports sexuels durant la nuit", a déclaré le procureur Étienne Manteaux. Il a précisé que cela s'inscrivait dans une pratique de chemsex qui "consiste à avoir des rapports sexuels répétitifs qui vont être facilités par la prise de produits stupéfiants".

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Une drogue à mi-chemin entre la cocaïne et les amphétamines

"L'autopsie qui a été réalisée sur le corps du défunt a révélé deux injections de 3-CMC (produit classé comme stupéfiant depuis 2022) dont l'une s'est avérée mortelle par asphyxie", a expliqué le procureur. La victime était arrivée au domicile de son partenaire muni de cette drogue de synthèse très addictive et très excitante, qui génère des effets à mi-chemin entre la cocaïne et les amphétamines.

Le 3-CMC modifie la perception de la réalité et peut entraîner des syndromes d'asphyxie quand elle est prise en grande quantité. Les analyses toxicologiques en cours doivent permettre de déterminer si cette drogue de synthèse a été mélangée à d'autres produits stupéfiants. L'enquête judiciaire tente également d'identifier le fournisseur des produits stupéfiants pour déterminer une éventuelle responsabilité.

Quels sont les dangers du Chemsex ?

Contraction de deux mots anglais chemical et sex, le chemsex consiste à avoir une sexualité sous l'emprise de produits psychoactifs. L'objectif ? Avoir encore plus de plaisir, faciliter les relations sexuelles et augmenter ses performances sexuelles. Une pratique à haut risque qui cause de la dépendance aux drogues, des risques de VIH et/ou d'hépatite C, liés à une sexualité non protégée par un préservatif ou au partage de matériel contaminé, mais aussi d'isolement social et parfois de suicide. 

"La pratique du chemsex sous produits stupéfiants est en augmentation et devient un problème de santé publique" précise le procureur. Cette pratique concerne notamment les étudiants et les membres de la communauté gay.


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