Une alerte sonore pour plus de sécurité routière

L'installation sur les autoroutes de bandes d'alerte sonore pour lutter contre la somnolence au volant, responsable d'un accident mortel sur trois sur autoroute, sera obligatoire pour les nouvelles voies à partir du 1er juillet 2012.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Une alerte sonore pour plus de sécurité routière

Implantées sur la droite de la chaussée, ces bandes sonores comportant des matériaux proéminents placés à distance régulière et provoquant des bruits et des vibrations dans le véhicule qui roule dessus, "ont pour fonction d'alerter les usagers qui se déportent sur la bande d'arrêt d'urgence ou sur l'accotement, afin de réduire les risques d'accidents en sorties de chaussée", écrit le Journal officiel.

Cette mesure avait été décidée par le Comité interministériel de la Sécurité routière du 11 mai 2011.

Les bandes d'alerte sonore seront installées, à partir du 1er juillet 2012, sur les voies nouvelles et à l'occasion de travaux routiers importants sur la chaussée ou l'accotement. L'ensemble du réseau devra en être équipé d'ici à dix ans, au plus tard en juillet 2022.

"Ces bandes d'alerte sonore ne seront toutefois pas installées lorsque la voie se situe à proximité d'habitations pour ne pas provoquer de gêne sonore supplémentaire aux riverains. Cet équipement ne sera également pas imposé dans les zones soumises à des conditions hivernales très rigoureuses, les engins de déneigement pouvant les abîmer ou les faire disparaître", précise la Sécurité routière.

L'association 40 millions d'automobilistes a publié, en février 201,2 une étude sur les accidents de la route qui montrait que près d'un quart des tués sur les routes en 2011 ont péri dans une ligne droite, la moitié en état de somnolence.

Selon l'association, 2 761 personnes ont été tuées en 2011 sur le réseau secondaire (hors autoroutes et agglomérations), dont 1 130 dans une ligne droite par un "changement inexpliqué de trajectoire", dont 622 (55,05 %) à cause de la somnolence.

Sur une année, près de 30 % des conducteurs déclarent avoir subi au moins un épisode sévère de somnolence avec obligation de s'arrêter, selon la Prévention routière, qui rappelle que cette somnolence se manifeste particulièrement en conduite de nuit et aussi après le repas de midi.

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