De la cuisine gastronomique... à l'hôpital !

Bien manger à l'hôpital relève souvent du vœu pieux mais partout en France, des chefs s’affairent en cuisine pour changer la donne. C'est le cas de Didier Desdoits qui propose aux patients des plats dignes des plus grands restaurants.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Il a trouvé sa place parmi les plus grands chefs. A une particularité près : toute sa carrière, Didier Desdoits l’a menée dans la restauration collective. Aux fourneaux d’une clinique rouennaise, le chef normand veut redorer le blason de la cuisine hospitalière. 
« On a toujours tendance à entendre dans les hôpitaux que ça n’a pas de goût. L’assaisonnement, c’est important parce qu’on travaille pas que des produits frais. On travaille aussi des produits surgelés. » explique le chef.

Des plats élaborés, assaisonnés et créatifs

Pour rendre de fades légumes plus savoureux, Didier Desdoits a trouvé la parade : le bouillon. Quelques oignons brûlés pour la couleur, du beurre, un peu d’ail, du persil et voilà une liaison parfaite pour bien enrober les haricots. Entre le self réservé au personnel et les repas servis en chambre, le chef et ses équipes nourrissent chaque jour près de 500 personnes. Certains suivent un régime strict alors pour faire bon sans sel, sans résidu ou sans graisse, Didier Desdoits sait être créatif en incorporant par exemple des épices et des herbes fraiches comme le persil, la ciboulette ou le basilic dans ses recettes.

Une alimentation de plaisir adaptée aux pathologies

Dans l’unité de cardiologie, les visiteurs assistent une fois par mois à un étonnant ballet. A l’heure du déjeuner, les patients quittent leur chambre, pressés de partager un menu d’exception.
«C’est un atelier pour mettre en contact les cuisiniers avec les patients et montrer ce qu’on sait faire. De la cuisine gastronomique, même dans un établissement de santé et apporter du bonheur, tout simplement. »


Et ces ateliers ont leur importance car en réadaptation cardiaque, le traitement compte tout autant que l’hygiène de vie. Autrement dit bien se nourrir fait aussi partie du soin. 
« On a des populations un petit peu à risque. Des diabétiques, des coronariens, des insuffisants cardiaques. On essaie d’amener le patient à mettre en place un régime qui soit adapté à sa pathologie tout en gardant une alimentation plaisir. Et les ateliers comme aujourd’hui essaient de mettre en place ça. On peut se faire plaisir, faire des petits extras tout en gardant une hygiène de vie saine. » explique Dr Melina Papillon, cardiologue.