Sarcome des tissus mous : l'importance d'un diagnostic précoce

Les sarcomes sont des tumeurs cancéreuses rares : elles représentent environ 1% des cancers. Mais il en existe plus de 150 variétés. Les sarcomes des tissus mous touchent les tissus de soutien. Les adultes comme les enfants sont concernés.

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le
Sarcome des tissus mous : l'importance d'un diagnostic précoce
Shutterstock

Qu'est-ce qu'un sarcome des tissus mous ?

Les sarcomes des tissus mous touchent les tissus de soutien : les tissus musculaires, les tissus adipeux, les tissus du système nerveux ou encore les vaisseaux. Mais la tumeur peut rapidement se développer aux régions environnantes et devenir très volumineuse. Par exemple, au niveau de la cuisse, le sarcome peut prendre naissance dans le tissu adipeux, et envahir toute la cuisse. Chez les adultes, les sarcomes atteignent surtout les membres (jambes, genoux, bras…), puis l'abdomen et plus rarement la tête et le cou. 

Il existe aussi des sarcomes osseux qui affectent les os et les cartilages. Il en existe principalement trois : l'ostéosarcome, le chondrosarcome et le sarcome d'Ewing.

On connaît mal les raisons pour lesquelles ces tumeurs cancéreuses apparaissent. On sait néanmoins que les sarcomes des tissus mous sont parfois associés à des maladies génétiques comme la neurofibromatose. Elles peuvent aussi résulter de séquelles d'irradiations, accidentelles ou médicales. 

Diagnostiquer un sarcome des tissus mous

Le sarcome des tissus mous est encore assez peu connu des médecins non spécialistes. Alors quels signes doivent nous alerter ? Toute lésion ou grosseur qui gagne en volume et ne disparaît pas doit pousser à consulter.

Le diagnostic d'un sarcome doit toujours être confirmé par une imagerie médicale spécialisée voire une biopsie. Cela permettra d'adopter la bonne stratégie thérapeutique.

Sarcome des tissus mous : un traitement chirurgical

Attention images de chirurgie ! Les chirurgiens plastiques ont développé des techniques de reconstruction par lambeau, ce qui permet de traiter les patients sans les amputer.
Attention images de chirurgie ! Les chirurgiens plastiques ont développé des techniques de reconstruction par lambeau, ce qui permet de traiter les patients sans les amputer.

L'un des traitements des sarcomes est la chirurgie. Quand on opère un sarcome, on ne peut généralement pas retirer toute la tumeur. Certaines cellules cancéreuses peuvent échapper à l'opération et elles risquent de se propager pour coloniser les tissus voisins. Autrement dit le retrait de la tumeur n'empêche pas toujours la récidive.

Pour augmenter les chances de traiter ce cancer, les techniques retenues sont la radiothérapie qui peut être réalisée après l'opération, mais aussi avant, afin de réduire la taille de la tumeur en la nécrosant. Cela facilite par la suite l'intervention chirurgicale et diminue les risques de récidives. Il y a aussi la chimiothérapie ciblée, directement dans la tumeur. On donne des médicaments dirigés contre des récepteurs, ou les protéines impliquées dans le développement de la tumeur. On peut également envisager les nanotechnologies : cette technologie utilise des particules à l'échelle de l'infiniment petit, qui peuvent pénétrer partout dans l'organisme. Un essai est en cours à l'IGR pour voir si les nanoparticules d'hasnium peuvent amplifier les effets de la radiothérapie.

En attendant, le traitement le plus efficace reste l'opération chirurgicale. Il y a encore 10 ans, dans 15 % des cas, le sarcome se terminait par une amputation car on ne savait pas reconstruire une jambe sur laquelle on aurait enlevé une boule de plusieurs centimètres.

Après une chirurgie du sarcome réalisée dans les règles, le taux de récidive sur le membre opéré est inférieur à 10 %. Le taux de récidive avec des métastases (récidive à distance) est de 25 %, mais il ne concerne que les patients atteints d'un sarcome de haut grade. C'est-à-dire d'un sarcome très agressif.