Tout savoir sur le cancer de la vessie
Le cancer de la vessie touche 13.000 Français par an et cause 3.000 décès. Plus il est dépisté tôt, plus le taux de guérison est élevé. Signes d'alerte, traitements, opérations... voici ce qu'il faut savoir sur cette maladie.

Du sang dans les urines, une envie fréquente d'uriner, une sensation de brûlure à la miction... ces symptômes peuvent être le signe d'un cancer de la vessie. Il faut consulter un médecin dès leur apparition car plus cette maladie est détectée tôt, plus les chances de guérison sont importantes.
Cancer de la vessie : quel diagnsotic ?

La vessie, qui sert de réservoir aux urines, comporte une paroi en trois couches : de la graisse, du muscle et un tissu appelé l'urothélium. C'est dans ce tissu que les cancers se développent.
L'observation de la tumeur se fait soit par l'introduction d'une caméra à l'intérieur de la vessie, soit par une radio particulière appelée cystographie.
Dans trois cas sur quatre, la tumeur est superficielle. Mais si elle grandit, elle envahit toute la muqueuse et les muscles. 4 fois sur 5, ce cancer concerne les hommes.
Cancer de la vessie : 40% attribués au tabac

Les causes du cancer de la vessie sont parfois professionnelles. C'est le cas de Lucien, qui a travaillé 32 ans dans une raffinerie. Les industries pétrolières ne sont pas les seuls milieux à risque : toutes les professions qui exposent à des toxiques environnementaux, dont l'élimination est urinaire, sont concernées. Les industries du caoutchouc et des colorants sont les plus à risque.
Et comme les cancers de la vessie se développent en moyenne vingt ans après l'exposition, il est nécessaire de surveiller régulièrement les retraités de ces industries. Des analyses d'urine régulières permettent de détecter précocement les cellules anormales.
Mais le premier facteur de risque de cancer de la vessie reste le tabac : environ 40% des cancers de la vessie sont attribués au tabac. En effet, les substances toxiques du tabac sont dégradées et stockées dans la vessie et restent en contact avec la paroi de cet organe. C'est le contact prolongé qui entraîne un risque de cancer : plus le tabagisme est ancien et/ou important, plus le risque de cancer de la vessie est élevé.
D'autres facteurs de risque sont connus : agents chimiques, radiations du bas-ventre (radiothérapie), chimiothérapie à base de cyclophosphamide, bilharziose.
Les examens complémentaires sont l'échographie vésicale, examen d'urines avec cytologie (recherche de cellules cancéreuses), cystoscopie pour voir l'intérieur de la vessie.
Comment opère-t-on le cancer de la vessie ?

Lorsque la tumeur a infiltré le muscle de la vessie, une ablation totale de la vessie est nécessaire. Une opération lourde mais depuis quelques années, certaines équipes la pratiquent à l’aide d’un robot, ce qui permet de diminuer les complications.
Pour remplacer la vessie, il existe deux solutions : la pose d'une stomie urinaire, une poche urinaire artificielle externe camouflée sous les vêtements, ou la reconstruction d'une vessie artificielle à partir d'un morceau d'intestin grêle. Dans ce dernier cas, le patient doit suivre une rééducation pour apprendre à vivre avec cette nouvelle vessie.
D'autres traitements existent en association ou pas avec la chirurgie : radiothérapie, immunothérapie, chimiothérapie. La prise en charge dépendra de l'avancée du cancer et de son stade, le stade 1 étant le premier et le stade 4 le plus élevé, avec la présence de métastases.
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