Médicaments génériques : baisse des ventes en 2011

Le nombre de boîtes de médicaments génériques vendus en 2011 a diminué, pour la première fois depuis leur arrivée sur le marché français. Un recul qui inquiète les acteurs de la filiale.

La rédaction d'Allo Docteurs
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- Entretien avec Jean-Luc Audhoui, pharmacien de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, invité dans le Magazine de la santé du 8 février 2012 -

 

Le volume des ventes de médicaments génériques a baissé en France en 2011. Il s'agit d'une première pour le secteur qui, jusque là, avait toujours vu ses parts de marché augmenter. 614 millions de boîtes de génériques ont été vendues en 2011, contre 630 millions en 2010, ce qui représente une baisse de 3 %.

Ce recul des ventes inquiète le Gemme, l'association qui réunit les professionnels du médicament générique. Il inquiète d'autant plus que l'année écoulée a vu arriver à échéance de nombreux brevets. Beaucoup de molécules sont tombées dans le domaine publique, ce qui aurait du logiquement entraîner une augmentation du nombre de boîtes vendues. Les raisons invocables à ce tassement des ventes ? La généralisation de la fameuse mention "non substituable", apposée par le prescripteur sur l'ordonnance, y est certainement pour beaucoup. Cette mention retire au pharmacien son droit de remplacer le médicament de marque par son générique, freinant ainsi le taux de substitution qui est passé sous le seuil des 70 % après avoir atteint plus de 80 % en 2009.

Le climat de méfiance des patients vis-à-vis des médicaments et de l'industrie pharmaceutique joue aussi un rôle dans cette tendance. De même, le retrait du marché de certaines spécialités peut expliquer en partie le phénomène. C'est le cas, par exemple, du Di-Antalvic® (dextropropoxyphène/paracétamol), un antalgique très prescrit et qui générait un volume de ventes de médicaments génériques très important.

Mais tout n'est pas noir pour les industriels du générique. Si le marché a sans doute besoin d'être redynamisé, il a tout de même connu une augmentation en valeur de 3 %, soit 2 647 milliards d'euros...

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