Quels sont les véritables bienfaits du sel rose de l'Himalaya  ?

Le sel rose de l'Himalaya est-il meilleur pour la santé que le sel de mer traditionnel ? Que contient vraiment ce sel qui a envahi les rayons de nos supermarchés ces dernières années ? On fait le point.

Rym Ben Ameur
Rédigé le
Sel rose de l'Himalaya : est-il meilleur pour notre santé ?
Sel rose de l'Himalaya : est-il meilleur pour notre santé ?  —  Le Mag de la Santé - France 5

Vous l'avez forcément vu dans les rayons de votre supermarché, sur les tables des restaurants et vous en possédez même peut-être un moulin dans les placards de votre cuisine... Le sel rose ou sel de l'Himalaya, vient des mines du Pakistan. Et le moins que l'on puisse dire est que ce sel divise.

Peu de nutriments supplémentaires

Ses adeptes vantent son esthétique tout d'abord, mais aussi le fait qu’il contiendrait plus d’oligo-éléments et de minéraux que le sel de mer traditionnel. Ainsi, il serait plus riche en calcium, en fer et en magnésium, et ces teneurs plus élevées seraient même ce qui lui donnerait cette couleur particulière.

Mais attention : selon Sophie Janvier, diététicienne-nutritionniste, cet apport supplémentaire en nutriments reste modeste donc pour avoir un effet probant sur la santé, il faudrait en consommer de très grandes quantités... 

Ce qui n'est évidemment pas recommandé, car le sel rose reste du sel ! Et niveau sodium, le sel de l'Himalaya est équivalent aux autres sels. Pour tous les sels, les recommandations de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) sont les mêmes : 5 g maximum par jour. Ce qui doit comprendre à la fois le sel que l’on ajoute à un plat mais aussi tous les aliments qui en contiennent comme le pain, les plats préparés, les charcuteries ou encore le fromage.

Un sel sans iode, et jusqu'à 10 fois plus cher

Point négatif à prendre en compte : le sel de l'Himalaya ne contient pas d’iode, contrairement aux sels classiques, dans lesquels les fabricants en ajoute souvent. Et l’iode est intéressant pour l'organisme, notamment pour la thyroïde

Le sel rose est aujourd'hui vendu dans la plupart des supermarchés, les épiceries fines, les magasins bios... Mais sachez qu'il est un peu plus couteux que les autres sels. Comptez 5 euros pour un moulin et en moyenne, 10 à 20 euros le kilos selon les différentes marques. Le sel de table classique coûte quant à lui 2 à 5 euros le kilo, soit 2 à 10 fois moins que le sel rose.

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Un lourd bilan écologique et éthique

Outre le prix plus élevé et l'absence de réels bienfaits sur la santé, les détracteurs du sel rose avancent aussi l'argument de l'impact écologique. En effet, ce sel est extrait au Pakistan, puis transformé sous la forme de petits cristaux dans d'autres pays, puis transporté dans nos contrées, donc l’impact écologique est lourd ! Notez aussi que certaines marques précisent sur leur site "garantie sans travail forcé", ce qui laisse penser que d'autres marques le pratiquent. Soyez donc aussi vigilant aux conditions de production du sel que vous achetez. 

Pour un sel à l'impact écologique moindre et à la production éthique, tournez-vous vers les sels de Guérande ou de Camargue, produits en France et tout aussi savoureux. Si vous appréciez le sel de l'Himalaya, faites en plutôt un usage gourmand et festif, à mettre sur la table de temps en temps.