Zika : vingt fois plus des malformations congénitales en 2016 aux Etats-Unis

L’épidémie de Zika survenue sur le continent américain en 2015-2016 a multiplié par 20, aux États-Unis, la fréquence des malformations congénitales chez les bébés nés de mères infectées, par rapport aux années précédentes.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Zika : vingt fois plus des malformations congénitales en 2016 aux Etats-Unis

Selon une étude des autorités sanitaires américaines publiée jeudi 2 mars, la fréquence des malformations congénitales en lien avec une infection maternelle par le virus du Zika est passée de trois pour mille pour la période 2013-2014 et les années précédentes, à soixante pour mille en 2016.

Microcéphalies et anomalies cérébrales

Les malformations les plus fréquemment rencontrées sont des anomalies du cerveau (55% des cas) et la microcéphalie, un développement insuffisant de la boite crânienne (89% des cas). Des défauts de formation du tube neural et des anomalies dans le développement des yeux peuvent également se produire.

Les chercheurs ont analysé les statistiques de 2013-2014 provenant de trois programmes de surveillance des naissances avec ces défauts congénitaux dans trois Etats (Massachusetts, Caroline du Nord, Géorgie) pour établir une référence avant le début de l'épidémie de Zika de 2015-2016.

Pas de période sans risque

Chez les mères infectées, le virus a également été responsable de 48% de fausses couches et de 66% de naissances prématurées, les foetus souffrant fréquemment, dans ces cas, de défaut du tube neural ou d'autres défauts du cerveau au tout début du développement.

Les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), à l’origine du rapport,  indiquent également que le risque de malformations du foetus est le plus élevé lorsque la mère est infectée par le virus du Zika au premier trimestre de la grossesse et au début du second trimestre. Ils soulignent toutefois qu'il n'y a pas vraiment de période sans danger au cours de la grossesse.

Les CDC ont donc réitéré leurs recommandations déconseillant aux femmes enceintes aux Etats-Unis de se rendre dans des pays où la transmission du virus par les moustiques est active et d’avoir des rapports sexuels avec des partenaires qui se sont rendus dans ces zones.