Hépatite C : baisse du prix du traitement

41.000 euros pour trois mois de traitement ! Depuis plusieurs mois, le coût du Sovaldi®, un médicament pour soigner l’hépatite C, faisait polémique. Le ministère de la Santé vient d’annoncer qu’un accord avait été trouvé avec le laboratoire Gilead. Le prix du Sovaldi® va être aligné sur celui des autres médicaments contre l'hépatite C, autour de 28.700 euros. Désormais, tous les patients pourront avoir accès à ces nouvelles molécules.   

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le

Traitements lourds, effets secondaires importants... Pendant longtemps, la prise en charge de l’hépatite C a été un véritable parcours du combattant. En 2014, l'arrivée de nouvelles molécules donne espoirs aux patients et aux médecins, mais très vite, ils déchantent. Ces nouveaux médicaments coûtent cher. Seules les personnes les plus malades peuvent en bénéficier. 

"Il y a eu la mise en place de ce système de rationnement qui faisait que seuls les patients, dont le foie était dans un état grave, avaient accès aux traitements. Ça a été une double claque pour les malades. Il y a les traitements. On vante les effets secondaires inexistants, mais ils ne pouvaient pas y avoir accès", explique Selly Sickout, chargée de mission à SOS Hépatites.

La baisse d’environ 30% du prix des traitements permettra de les prescrire à tous les malades et donc d’envisager une éradication du virus en France dans les dix prochaines années. Toutefois, selon SOS Hépatites, les modalités de prescription sont trop compliquées. Elles restreignent l’accès aux médicaments. Selon Selly Sickout, "il faut qu’il y ait une ouverture de la modalité des prescriptions. Aujourd’hui, les prescriptions sont réservées aux hépatologues, aux infectiologues, aux internistes… De fait, ces médecins vont avoir plus de demandes de rendez-vous et les malades vont avoir un rendez-vous dans un an".

Entre 300.000 et 400.000 personnes seraient porteuses de l’hépatite C en France. Parmi elles, 75.000 seraient infectées sans le savoir. La maladie ne pourra donc pas disparaître sans la mise en place d’une politique de dépistage.