Implanter un coeur en 3D, bientôt une réalité ?

Imprimer son propre coeur en 3D pour le remplacer en cas de défaillance, c'est l'espoir que suscite la récente publication d'une équipe de chercheurs israéliens.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Un prototype de coeur 3D - Les explications de Marina Carrère d'Encausse et Fabien Doguet
Un prototype de coeur 3D - Les explications de Marina Carrère d'Encausse et Fabien Doguet

Une équipe de chercheurs israéliens a créé le premier prototype d'un coeur imprimé en 3D, de la taille d'une cerise à partir de cellules humaines. Les résultats ont été publiés le 15 avril dans la revue Advanced Science

Comment fabrique-t-on une bio-encre ?

Pour fabriquer ce prototype, les scientifiques ont prélevé du tissu adipeux, du gras donc, dont ils ont extrait des cellules et le tissu qui entoure les cellules. Ce tissu constitue ce que les auteurs appellent l'hydrogel.

Les cellules récupérées sont des cellules souches, c'est-à-dire des cellules capables de se différencier en cellules cardiaques et en cellules vasculaires. Ces cellules sont ensuite mélangées avec l'hydrogel. Le tout constitue une bio-encre. Dans ce cas précis, il y en a une pour les cellules cardiaques et une pour les vaisseaux.

Un petit coeur porteur de gros espoirs

Pour le modèle, les chercheurs ont utilisé le scanner d'un coeur afin d'identifier les structures 3D et l'orientation des principaux vaisseaux. Après impression, ils ont obtenu un coeur 3D de la taille d'une cerise.

Il reste encore de nombreuses étapes à franchir avant d'envisager de greffer ce type de coeur imprimé. Il faut pouvoir produire de grandes quantités de cellules et d'hydrogel pour obtenir des organes plus gros et fonctionnels, et aussi pouvoir assurer la complexité de leur vascularisation.

Mais un réel espoir est porté par ce coeur imprimé car il pourrait pallier la pénurie d'organes et aussi éviter le risque de rejet et la prise de traitement immunosuppresseur comme dans toute transplantation.