Maladies de l’hiver : quels gestes barrières appliquez-vous encore ?

Quand le froid et l’hiver reviennent, les maladies aussi. Avec l’approche des fêtes de fin d’année, les gestes barrières permettent d'échapper aux virus. Mais quels sont ceux que l'on pratique toujours ?

Farah Kesri
Rédigé le
N'oublions pas les gestes barrières
N'oublions pas les gestes barrières  —  Le Mag de la Santé - France 5

Vous entendez de plus en plus de gens tousser et éternuer autour de vous ? Pas de doute, les températures sont en baisse et les virus en profitent pour attaquer. Durant la pandémie du covid, les Français ont appris à s’en protéger.

Mais la leçon semble avoir été oubliée et peu d'entre nous ont conservé le réflexe d'appliquer les gestes barrières. Si le gel hydroalcoolique a toujours sa place dans nos poches et nos sacs à mains, le masque, lui, semble avoir été mis de côté.

Un risque de "quadruple épidémie"

Pourtant, à chaque éternuement, ce sont des milliers de particules virales qui se répandent. Elles cheminent dans l'air et à chaque contact, elles en profitent pour contaminer de nouveaux hôtes. Le port du masque fait partie des gestes qu’il ne faut surtout pas oublier. "C'est difficile d'être moralisateur sur le sujet mais ce qui est sûr c'est que chassez le naturel, il revient au galop" commente le Dr Benjamin Davido, infectiologue à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches.

"On a tous abandonné les gestes barrières et le risque est d'avoir une double, voire une quadruple épidémie avec des agents infectieux de l'hiver. Très clairement, 90 % des transmissions respiratoires se passent parce qu'on n'est pas masqué, qu'on ne respecte pas cette distance et surtout l'aération des pièces. Si on rajoute un important nombre de convives, on multiplie le risque de se contaminer", rappelle le spécialiste.

Un seul geste barrière ne suffit pas

Mais le port du masque seul, ne suffit pas à protéger. Les virus de la grippe par exemple, survivent plusieurs jours sur les surfaces qu’elles contaminent. Pour s’en prémunir d’autres gestes barrières sont donc nécessaires.

Le modèle dit du "swiss cheese" (emmental en français), développé par un virologue australien, permet de bien comprendre pourquoi : "Imaginons que chaque geste barrière est représenté sous la forme d'une tranche d'emmental : le lavage des mains est une tranche, le port du masque, la distanciation sociale, la vaccination... en sont une autre" décrit Christophe Mercier, microbiologiste hygiéniste.

"Sur chaque tranche, le trou représente la limite de chaque geste barrière. Et dans un emmental, les trous ne sont pas au même endroit. Alors si on cumule chaque geste barrière, à la fin, le virus qui est d'un côté de l'ensemble des tranches ne pourra pas passer à travers tous les trous et se frayer un chemin", poursuit le spécialiste. Alors qu'une seule tranche laisserait passer le virus. 
Conclusion, pour passer des fêtes en bonne santé, n’oubliez aucun geste barrière !