Le Portugal autorise les arrêts-maladies "auto-déclarés": en quoi ça consiste ?

Depuis lundi 1er mai, tout travailleur portugais, âgé de plus de 16 ans, peut prendre un arrêt-maladie de trois jours, sur simple auto-déclaration. On vous explique comment ça marche.

Anne-Firmine Mayala avec AFP
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Les Portugais pourront poser deux arrêts-maladies de trois jours maximum par an.
Les Portugais pourront poser deux arrêts-maladies de trois jours maximum par an.  —  Shutterstock

Un arrêt de travail jusqu'à trois jours, sur une simple "auto-déclaration" de maladie par internet ou téléphone. C'est la mesure prise par le Portugal, qui devrait aider à désengorger le service national de santé, selon un communiqué gouvernemental, rapporte l'AFP.

Arrêt non rémunéré

Cette mesure n'impliquera aucun coût pour l'État ou l'employeur, puisque la durée maximale de l'arrêt correspond au délai de carence pendant lequel le salarié n'est pas rémunéré par la Sécurité Sociale, a précisé le ministère de la Santé.

Cette disposition s'inscrit dans un ensemble de mesures "pour un travail digne", adoptées en février par le Parlement afin d'améliorer les conditions de travail des salariés.

Toujours selon l'AFP, a réforme du Code du travail prévoit des dizaines d'autres mesures, telles qu'un élargissement des situations permettant le télétravail ou encore une hausse des indemnités de licenciement.

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Deux fois par an maximum

Pour obtenir un de ces arrêts-maladies de courte durée, limités à deux par an, les salariés souffrants pourront désormais justifier leur absence auprès de leur employeur grâce à une simple déclaration sur l'honneur via le site du service national de santé (SNS).

Cette mesure qui concerne tous les travailleurs âgés de plus de 16 ans a également pour but de faciliter la vie des usagers et d'alléger la tâche des médecins dans les centres de santé publics, les seuls autorisés à émettre un arrêt-maladie, confirme l'AFP.

Le ministère de la Santé estime que quelque 600 000 consultations sont programmées tous les ans pour justifier des absences jusqu'à trois jours. Les arrêts de travail en ligne, de courte durée, avaient été testés pendant la pandémie de Covid-19.