J'ai des varices vulvaires, que faire ?

Il existe sûrement des questions que vous n'avez jamais osé poser, par pudeur, crainte, voire même honte... Notre journaliste, Mélanie Morin, les a posées à votre place à un spécialiste ! Aujourd'hui, il est question des varices vulvaires.

Mélanie Morin
Rédigé le , mis à jour le
J'ai des varices vulvaires, que faire ?

Les varices peuvent aussi se loger sur des parties intimes du corps. Les varices vulvaires ou plus largement les varices périnéales, sont assez fréquentes pendant la grossesse.

Gonflements, démangeaisons et gêne

Ces varices concernent environ 10% des femmes enceintes. Il faut consulter son médecin ou sa sage-femme pour s’assurer que c’est bien de ça dont il s’agit mais le diagnostic est facile à poser.

Ces spécialistes vont observer toute la zone du périnée et notamment la vulve, c’est-à-dire les grandes lèvres, à la recherche de veines dilatées, parfois bleutées, molles et gonflées, c’est très visible. 

Cela gêne les femmes parce qu’elles se demandent ce qu’elles ont entre les jambes tellement cela peut être gonflé, les lèvres peuvent doubler voire tripler de volume. Elles ont aussi parfois des sensations désagréables pendant les rapports sexuels ou quand elles marchent. 

Le calvaire de la grossesse

Ces varices particulières sont favorisées par tous les changements qui surviennent lors de la grossesse.
Une gynécologue rappelle que la femme baigne littéralement dans les hormones pendant la grossesse et ces hormones agissent sur les veines en dilatant leur calibre. Cela ralentit le flux sanguin et favorise l’apparition de varices mais aussi d’hémorroïdes.

Cela ne va pas s’arranger avec la progression de la grossesse, avec l’espace qu’occupe le bébé dans l’utérus, son poids et la pression exercés sur le système veineux de toute cette zone pelvienne… C’est pour ça que les varices vulvaires ou périnéales apparaissent plutôt vers les deuxièmes ou troisièmes trimestres de grossesse.

C’est également favorisé par les grossesses rapprochées car l’organisme est encore imprégné par ces changements.

Comme pour les varices localisées sur les jambes, il est possible d'agir mécaniquement en portant un joli collant de contention, qui vient comprimer toute la jambe et qui remonte jusqu’en haut, ventre inclus.
Il faut en parler au médecin ou à la sage-femme, cela peut être prescrit et pris en charge par la Sécurité sociale.

Poches de glaçons ou jets d'eau froide

Certains médicaments veinotoniques sont autorisés pendant la grossesse, mais ces traitements doivent être abordés avec le professionnel de santé qui vous suit, car c’est du cas par cas. 

Il faut bien sûr éviter les vêtements serrés, essayer de marcher un peu tous les jours si ce n’est pas contre-indiqué.

La petite astuce qui soulage, est de couper une serviette hygiénique en deux, de la passer sous l’eau puis de la mettre au congélateur. Vous obtiendrez un petit patch glacé à glisser dans la culotte… Comme le froid favorise le resserrement des vaisseaux, cela peut atténuer un peu le gonflement et surtout ça fait du bien.

Des varices qui disparaissent dans 90 % des cas

Ces varices vulvaires disparaissent en général après l’accouchement. Dans la majorité des cas, un ou deux mois après l’accouchement, les femmes constatent que leurs varices vulvaires s’atténuent.

Si cela persiste, il ne faut pas hésiter à consulter un médecin vasculaire car parfois, il est nécessaire de passer un examen pour localiser les veines malades plus largement dans la zone pelvienne afin de les traiter.