Devenez intelligent(e)… sous la couette !
Une activité sexuelle régulière chez les rats améliore les fonctions cognitives en favorisant la production de nouveaux neurones, d'après une récente étude américaine. D'après les chercheurs ces résultats seront probablement extrapolables à l'homme, il faut tout de même garder en tête que le meilleur moyen d'entretenir nos fonctions cognitives reste la stimulation intellectuelle.
Une sexualité régulière stimule la production de neurones
Vous êtes lassé(e) de jouer au scrabble ou au sudoku pour stimuler vos neurones ? Une équipe de chercheurs américains de l'Université du Maryland à trouvé une alternative plus simple et moins contraignante : pratiquer une activité sexuelle régulière.
L'étude, réalisée sur des rats d'âge mûr, a montré que l'activité sexuelle régulière freine le déclin cognitif. Après avoir favorisé l'accouplement des rongeurs 30 minutes par jour, les chercheurs ont étudié scrupuleusement leurs activités cérébrales. Ils ont pu alors observer chez eux la formation de nouveaux neurones (neurogénèse) au niveau de l'hippocampe, zone du cerveau où se forme la mémoire à long terme.
Cette neurogénèse améliore les fonctions cognitives des rongeurs. Ils ont également montré que l'arrêt de l'activité sexuelle chez ces mêmes rongeurs diminue leurs stimulations cognitives. D'après les chercheurs, cette étude - encore en phase expérimentale - pourrait donner les mêmes résultats chez l'homme.
Diminuer le stress en faisant l'amour renforce notre mémoire
L'intérêt d'une activité sexuelle régulière dans l'entretien des fonctions cognitives est également la conclusion d'une autre étude de l'université de Konkuk de Séoul. Les chercheurs ont de plus mis en évidence le rôle d'une sexualité assidue dans l'amélioration de la mémoire de reconnaissance. En diminuant indirectement le stress, une sexualité répétée améliorerait la mémoire. En d'autres termes, faire l'amour permettrait de favoriser le développement de nouveaux neurones et de maintenir notre mémoire.
Une troisième étude malaisienne prône également l'intérêt d'une sexualité répétée pour lutter contre le déclin cognitif. Elle a évalué la fréquence de la sexualité chez des personnes âgées atteintes de démence légère.
Les chercheurs de l'étude ont pu mettre en évidence une fréquence plus faible de l'activité sexuelle chez les personnes démentes (32,5%), comparée à celle des personnes sans troubles cognitifs qui eux, avaient une activité sexuelle plus fréquente (62,3%).
Pour autant, ce n'est pas une raison de laisser tomber votre sudoku et vos lectures quotidiennes. D'autres études ont en effet montré que le meilleur moyen de favoriser la neurogénèse est la pratique d'exercices de stimulation cognitive de mémorisation, de raisonnement et de rapidité d'exécution des tâches.
Alors, rien ne vous empêche de faire les deux !
Sources :
- The impact of mild cognitive impairment on sexual activity. Momtaz YA and coll. Am J Alzheimers Dis Other Demen. Décembre 2013.
- Sexual activity counteracts the suppressive effects of chronic stress on adult hippocampal neurogenesis and recognition memory. Kim JI and coll. Brain Res. Novembre 2013.
- Sexual experience restores age-related decline in adult neurogenesis and hippocampal function. Glasper ER. Hippocampus. Avril 2013.
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