Après avoir trop couru, il développe un caillot sanguin au pénis
Seulement une cinquantaine de cas de caillots sanguins dans les corps caverneux du pénis ont été recensés dans la littérature scientifique.
La plupart des marathoniens craignent de développer un caillot sanguin ou une thrombose aux jambes à l'issue d’une course. Ce qu’ils savent moins, c’est que ce caillot peut également se développer au niveau du pénis. Un slovaque de 44 ans en a fait l’amère expérience, comme le rapporte une étude de cas publiée dans la revue scientifique Urology Case Reports.
Ce marathonien amateur venait de boucler une longue course, lorsque, dès le lendemain, il a vu apparaître une douloureuse bosse à la base de son pénis. Une IRM menée à l'hôpital Bory de Bratsilava a révélé que la a "bosse" était en réalité un caillot sanguin potentiellement mortel de 18 mm. Une condition également connue sous l'appellation de thrombose partielle des corps caverneux, ces tissus spongieux situés dans le pénis et qui permettent l’érection.
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Qu'est-ce qu'une thrombose partielle du corps caverneux ?
Selon une autre analyse publiée en juillet 2021 dans la revue Progrès en Urologie, une équipe de chercheurs français rappelle que moins de 60 cas de thrombose partielle des corps caverneux "sont rapportés dans la littérature, et ce depuis la première description en 1976".
Les symptômes de la thrombose partielle des corps caverneux sont caractérisés par "l’apparition brutale d’une douleur périnéale (dans 85 % des cas)" et par une "tuméfaction périnéale latéralisée (dans 81 % des cas)", poursuivent les scientifiques. Le reste de la verge reste flasque.
En plus de la bosse au niveau de son pénis, le marathonien slovaque a, lui, déclaré avoir eu des érections de manière aléatoire au cours de la nuit. Il a patienté deux jours avant de demander une assistance médicale.
Qu'est-ce qui cause les caillots au pénis ?
La thrombose partielle des corps caverneux est une condition rare et d’étiologie encore mal déterminée. Elle pourrait être causée lors de l'activité sexuelle, après une course à pied, après avoir consommé de la drogue ou de l'alcool, ou par des problèmes de santé qui favorisent la coagulation du sang, comme la drépanocytose ou la thrombophilie.
Les médecins lui ont prescrit des anticoagulants et des analgésiques. Une semaine plus tard, le coureur déclarait ne plus ressentir de douleur, bien que le caillot sanguin soit toujours présent. Trois ans plus tard, le caillot sanguin était toujours détecté, mais sans provoquer aucun symptôme.
