Etudiants : comment bien manger pour pas cher ?

Santé publique France lance une campagne de communication pour inciter les jeunes à mieux manger, malgré un budget serré.  

La rédaction d'Allo Docteurs
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Pas d’idée, pas d’argent, et pas toujours beaucoup de temps à passer en cuisine ! Les menus des étudiants sont rarement gastronomiques. Avec sa nouvelle campagne, Santé publique France veut donner l’envie aux 18-25 ans de cuisiner. Au menu : des recettes simples mais savoureuses comme le potimarron au micro-ondes ou encore les samoussas au thon et à la tomate. Les explications d’Anne-Juliette Serry, responsable de l’unité alimentation et activité physique à Santé publique France.  

  • Pourquoi les jeunes ont-ils du mal à bien se nourrir ? 

A-J Serry : “Ce n’est pas forcément leur première préoccupation et puis, la vie étudiante, c’est aussi une vie un peu déstructurée. On a des horaires qu’on ne peut pas forcément choisir. Et puis, il y a en plus les petits boulots. On sait que les deux principaux freins pour bien s’alimenter, c’est le temps et l’argent. Et malheureusement, pendant la crise sanitaire, les difficultés d’argent chez les étudiants sont encore renforcées. Environ 53% des jeunes disent avoir des difficultés à manger équilibrer. Certains ont perdu leurs petits boulots. Malheureusement, leur budget alimentaire en pâtit.”  

  • Comment bien manger avec un budget serré ?  

A-J Serry : C’est le concept du programme qu’on lance aujourd’hui qui s’appelle “2-2", des recettes en 2 minutes pour 2 euros ou presque... L’idée, c’est vraiment de montrer qu’on peut manger sainement avec un tout petit budget. Par exemple, on présente des recettes assez ludiques comme un potiron à faire cuire au micro-ondes en 8 minutes et on peut le farcir de différentes choses. Vraiment, l’idée c’est de montrer qu’on peut se faire plaisir en cuisinant simplement, sans matériel et avec très peu de temps.”  

  • Pourquoi est-ce important de prendre dès la vie étudiante de bonnes habitudes alimentaires ? 

A-J Serry : “On a vu dans plusieurs études que ce passage à l’âge adulte, ce passage de transition, c’est un bon moment pour prendre de bonnes habitudes en matière de santé, pas uniquement des habitudes alimentaires, qu’on va garder sur le long terme. C’est souvent le moment où on quitte le foyer, où l’on va vivre tout seul ou en colocation. On sait que si ces habitudes sont prises maintenant, elles vont perdurer. Donc pour nous qui faisons de la prévention de la santé, c’est une phase particulièrement importante. Il faut être vigilant à cet âge-là.”