Hadronthérapie : une radiothérapie spécifique

L'hadronthérapie est une méthode innovante de radiothérapie utilisée dans le traitement du cancer. Elle est destinée à détruire certaines tumeurs cancéreuses, résistantes aux traitements conventionnels et extrêmement difficiles à opérer.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le

A ce jour, entre 6000 à 7000 personnes dans le monde ont été traitées par hadronthérapie, contre plusieurs millions pour les autres méthodes.

L'hadronthérapie est une nouvelle technique de radiothérapie qui consiste à utiliser des hadrons (le plus souvent protons ou ions carbone) pour détruire des tumeurs. Elle présente un double avantage par rapport à la radiothérapie classique par rayons X : une grande précision balistique (les hadrons s'arrêtent au niveau de la tumeur et font donc moins de dégâts au niveau des tissus sains) et une plus grande efficacité de traitement de certains cancers (l'interaction des hadrons avec les tumeurs n'étant pas de même nature que l'interaction des rayons X).

L'hadronthérapie est actuellement employée dans le cas de patients présentant des tumeurs inopérables et résistantes à la radiothérapie classique. Pour l'instant, seulement 5000 patients ont bénéficié de cette technique, contre plusieurs millions pour les autres méthodes, essentiellement dans deux centres spécialisés au Japon. Les résultats sont particulièrement prometteurs et on assiste actuellement à une forte expansion de l'hadronthérapie par ions carbone dans le monde. Cependant ces nouveaux développements induisent aussi des besoins de recherche et développement considérables afin de comprendre comment utiliser de façon optimale la hadronthérapie par ions carbone pour différents types de tumeurs. Les chercheurs doivent développer de nouveaux instruments de contrôle du faisceau, de dosimétrie et étudier les interactions du faisceau d'ions carbone avec les tissus sains et les différents types de tumeur afin de calculer avec précision la dose de rayonnement que recevront les patients.

Source : CNRS, février 2010

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