Une Américaine enceinte d’un fœtus atteint d'une malformation empêchée d’avorter

Une femme vivant en Louisiane, un État où l’avortement est désormais illégal, dispose d’une semaine pour répondre à un cruel dilemme. Garder son enfant qui ne devrait pas survivre plus de quelques heures ou avorter dans un autre État.

Mathis Thomas
Mathis Thomas
Rédigé le , mis à jour le
Une Américaine enceinte d’un fœtus atteint d'une malformation empêchée d’avorter
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C’est difficile de savoir que je le porte pour l’enterrer.” Nancy Davis, une Américaine enceinte de 13 semaines et vivant en Louisiane, est confrontée à un choix cornélien, compte tenu de la fin du droit à l’avortement aux États-Unis, comme le rapporte le média local WAFB9.

Le fœtus qu'elle porte souffre en effet d’acrânie, une malformation empêchant le développement du crâne. D’après les médecins, les nouveau-nés atteints par cette malformation ne survivent en général que quelques minutes, au maximum quelques heures. Or, comme la santé de la mère n’est pas en danger, et que l’acrânie n’est pas considérée comme un critère pour bénéficier d’un avortement en Louisiane, Nancy Davis se retrouve dans une impasse.  

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Élargir les conditions d'avortement

L'Américaine doit donc accepter de mener sa grossesse à terme, en sachant que son bébé ne survivra pas, ou bien se rendre dans l’État le plus proche où l’avortement est encore autorisé, en l'occurrence la Floride. 

Une décision que Nancy Davis doit prendre rapidement, car les États où elle peut encore se rendre n’autorisent l’avortement qu’avant 15 semaines de grossesse.

Sans prendre de position sur la question de l’IVG, Mme Davis déclare souhaiter que la Louisiane élargisse la liste des conditions qui permettraient de bénéficier d’un avortement.

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