Un homme porte plainte contre trois femmes qui auraient aidé son ex à avorter

Un Texan a porté plainte contre trois femmes qui ont, selon lui, fourni à son ex-compagne des pilules abortives afin d’interrompre sa grossesse. Dans l'État conservateur du Texas, l'avortement est désormais illégal.

Anne-Firmine Mayala avec AFP
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Un texan porte plainte contre trois femmes car elles auraient aidé son ex à avorter
Un texan porte plainte contre trois femmes car elles auraient aidé son ex à avorter  —  Shutterstock

Les faits se déroulent aux États-Unis, où trois femmes ont été attaquées en justice jeudi 9 mars par l’ancien époux de leur amie. La cause : elles l’auraient aidée à avorter dans l'État du Texas où l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est proscrite et punie par la loi.

Cette poursuite est la première depuis la volte-face de la Cour suprême des États-Unis qui en juin 2022 a dynamité le droit à l’avortement dans l’État du Texas.

La déposition note que selon les lois texanes, toute personne aidant une femme à avorter peut-être poursuivie pour meurtre. Selon le plaignant, Marcus Silva, son ex-femme tombée enceinte en juillet 2022 lui a cachée sa grossesse alors qu’ils étaient encore mariés.

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Des textos interceptés

Il poursuit les trois femmes pour avoir aidé son ancienne compagne à avorter en lui fournissant des pilules abortives. Les faits reposent sur des échanges de textos entre les protagonistes que l’ex-mari a interceptés.

Dans ces échanges qui semblent avoir été envoyés dans un cadre amical, deux de ces femmes expliquent à l'ex-compagne de Marcus Silva comment obtenir ces pilules. La troisième femme citée se serait ensuite chargée de la livraison des médicaments, toujours selon le plaignant.

Aucune poursuite requise contre l'ex compagne

Cet homme entend même poursuivre le fabricant des pilules abortives utilisées ingérées par son ex-femme, si toutefois ce dernier était identifié. Aucune poursuite n'est en revanche pour l'heure requise contre l'ex-compagne de Marcus Silva.

Les pilules abortives font l’objet d’une grande polémique pour l'accès à l'IVG aux Etats-Unis, où 54% des avortements pratiqués sont médicamenteux. 

Ces cachets sont vus comme essentiels pour les défenseurs de ce droit. Et les femmes se trouvant dans la quinzaine d'États où l'avortement est illégal ont le droit de se rendre dans les États voisins pour se procurer ces comprimés, une procédure bien plus simple qu'une intervention chirurgicale

Les pilules abortives bientôt interdites ?

C'est la raison pour laquelle les opposants à l'avortement veulent à tout prix les interdire. Dans ce contexte, un juge conservateur du Texas doit d'ailleurs se prononcer prochainement sur l'autorisation accordée à la pilule abortive par le régulateur américain des médicaments. 

Une décision très attendue, car elle pourrait mener à une interdiction de ces cachets sur l'ensemble du territoire américain.

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