Sexe à la plage : un fantasme risqué

Faire l'amour dans une mer turquoise, une piscine ou un bain bouillonnant est un puissant aphrodisiaque qui nécessite quelques précautions pour éviter les mycoses, les irritations et les infections sexuellement transmissibles.

Dr Charlotte Tourmente
Dr Charlotte Tourmente
Rédigé le , mis à jour le
Le sel de la mer peut aussi irriter muqueuses, voire donner une sensation de brûlure
Le sel de la mer peut aussi irriter muqueuses, voire donner une sensation de brûlure  —  Shutterstock

Pourquoi est-ce excitant ?

Le fantasme du sexe aquatique se révèle excitant pour plusieurs raisons. La première est le changement de cadre. Soleil, teint hâlé et eau turquoise forment un cocktail qui stimule le désir. La deuxième raison est l'excitation sexuelle liée à la transgression. Braver l'interdit augmente même le plaisir chez certains.es.

Quels sont les risques ?

La mer, l'eau de lac ou de piscine non traitée ont d'autres amateurs que les humains : les germes ! Certaines bactéries comme Escherichia coli ou la leptospire dans l'eau douce, des parasites (amibes) ou des virus peuvent contaminer l'eau et potentiellement les baigneurs. Avec à la clé une infection qui ternit le souvenir des ébats aquatiques.

Le sel de la mer peut aussi irriter muqueuses, voire donner une sensation de brûlure. Les infections urinaires font aussi partie des risques.

Le chlore de la piscine peut favoriser les mycoses et les irritations de la vulve et du vagin. L'eau chaude des bains à remous transforme le bain en bouillon de culture. Attention également aux grains de sable, ils sont particulièrement irritants pour les muqueuses féminines.    

Contrairement aux idées reçues, la lubrification vaginale n'est pas aidée par le milieu aquatique. L'eau dilue les sécrétions produites sous l'effet de l'excitation sexuelle et peut assécher plus rapidement les muqueuses.

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Protégez-vous !

La légèreté de l'été ne doit en aucun cas faire prendre des risques sexuels. Pensez au préservatif, incontournable avec un nouveau partenaire ou d'absence de dépistage récent d'infections sexuellement transmissibles.

Pensez à mettre le préservatif sur peau sèche de préférence et à le retirer hors de l'eau. Avec un bémol, la diminution de la lubrification augmente les frictions et le risque de rupture du préservatif, faisant courir un risque d'infections sexuellement transmissible.   

Enfin un petit rappel et non des moindres,  pour un ébat dans l'espace public, étant assimilé à un délit d'exhibition, l'amende encourue peut s'élever à 15 000€.

Chronique de Mélanie Morin, journaliste, du 17 juillet 2019
Comment éviter les irritations dans le sable  —  Le Magazine de la Santé - France 5