Le vaccin AstraZeneca réservé aux plus de 55 ans

La Haute Autorité de Santé (HAS) donne son feu vert à une reprise "sans délai" de la vaccination par AstraZeneca mais uniquement chez les plus de 55 ans. Les thromboses observées ne concernent en effet que des personnes plus jeunes.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Image d'illustration.  —  Crédits Photo : © Shutterstock / StanislavSukhin  

Nouvelle étape pour le vaccin AstraZeneca. Suspendu en France le 15 mars, puis à nouveau autorisé à partir du 19 mars suite à un avis favorable de l’Agence européenne des médicaments (EMA), le vaccin anti-covid AstraZeneca devra désormais être réservé aux plus de 55 ans.

C’est ce que la Haute autorité de santé (HAS) a recommandé dans un avis publié ce 19 mars et donnant son feu vert à une reprise "sans délai" de la vaccination.

Des cas uniquement chez des moins de 55 ans

Initialement réservé aux 50-64 ans, faute de données chez les plus de 65 ans, son autorisation avait finalement été étendue le 2 mars aux plus de 65 ans.

Pourquoi modifier à nouveau l'âge des personnes éligibles à ce vaccin ? Cette restriction a été décidée car les quelques troubles de la coagulation et thromboses qui avaient motivé la suspension de ce vaccin dans plusieurs pays européens ont uniquement été observés chez des moins de 55 ans, explique l'autorité de santé française.

Une "possibilité de lien" pas écartée

Et si l’EMA a jugé que le vaccin était "sûr et efficace", elle estime que la "possibilité de lien" entre le vaccin et les cas de thrombose "ne peut être écartée à ce jour", souligne la HAS.

Ces pathologies sont "très rares", mais "graves", et n'ont "rien à voir" avec les thromboses habituelles telles que la phlébite, a expliqué la professeure Dominique Le Guludec, présidente de la HAS, lors d'une conférence de presse.

Trois cas en France

A la date du 16 mars, pour cinq millions de personnes ayant reçu ce vaccin, 25 cas ont été recensés en Europe, entraînant neuf décès. Tous les cas concernaient des moins de 55 ans "dont une majorité de femmes".

En France, un cas de coagulation intravasculaire disséminée a été observé chez une femme de 26 ans, et deux cas de "thrombopénies associées" - déficit de plaquettes sanguines - chez un homme de 51 ans et une femme de 24 ans. Le tout sur 1,4 million de doses administrées, compte la HAS.

Dans l'attente de "données complémentaires", les moins de 55 ans devront se faire vacciner avec d'autres produits, ceux à ARN messager, à savoir Pfizer ou Moderna, recommande-t-elle donc.