Rupture de stock de médicaments : une association de malades de Parkinson interpelle le gouvernement

L'association France Parkinson lance une pétition adressée au gouvernement pour alerter sur la pénurie de médicaments majeurs dans la prise en charge de la maladie de Parkinson.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
La consommation de soins et de biens médicaux a augmenté de 2,3% en 2016.
La consommation de soins et de biens médicaux a augmenté de 2,3% en 2016.

L'un des piliers du traitement de la maladie de Parkinson, le Simenet, est en rupture de stock depuis fin août. Or, la qualité de vie des malades dépend étroitement de la prise de ce médicament. Inadmissible pour l’association de malades France Parkinson, qui lance une pétition à l’attention du gouvernement. "Nous alertons les pouvoirs publics sur le risque aigu que font porter ces ruptures sur la santé de personnes déjà durement touchées par la maladie. Nous demandons que cessent ces situations inacceptables", écrit l'association dans sa pétition.

L'agence sanitaire a proposé des alternatives le 19 septembre dernier, mais les médicaments proposés nécessitent des ajustements de doses et peuvent induire des déséquilibres chez les patients habitués au Sinemet.

La plus longue rupture de stock pour les malades de Parkinson

Le laboratoire MSD avait annoncé fin août, une rupture de stock prolongée de certains dosages du médicament utilisé par 45.000 patients en France (sur 200.000 malades de Parkinson). La rupture de stock est prévue jusqu'en mars 2019, du fait de la fermeture de l'usine américaine produisant le médicament pour une mise aux normes. Selon l'agence du médicament (ASNM), il s'agit de "la plus longue rupture qu'on ait pu avoir pour le Parkinson".

Un problème récurrent en France

Les pénuries de médicaments et de vaccins sont récurrentes en France. Un rapport du Sénat du 2 octobre recensait pas moins de 530 médicaments victimes de pénuries en 2017, soit dix fois plus qu'il y a dix ans. 

Ce rapport recommandait de créer un programme public de production et de distribution de médicaments essentiels et de grouper les achats de vaccins au niveau européen, parmi une trentaine de propositions.

Vis-à-vis des industriels, il proposait, d'un côté, des aides financières pour les entreprises pharmaceutiques qui s'engageraient à fabriquer en France certaines substances actives jugées essentielles et, de l'autre, la publication des sanctions en cas de manquements dans la mise en œuvre de leurs plans de gestion des pénuries.