Recherche pharmaciens désespérément !

Faute de personnel, certaines officines sont obligées de réduire leurs horaires d'ouverture. D'après les syndicats, 15 000 postes de pharmaciens et de préparateurs seraient à pourvoir.

Charlotte Rothéa
Rédigé le
Recherche pharmaciens désespérément !
Recherche pharmaciens désespérément !pharmacien  —  Le Mag de la Santé - France 5

Cette officine de la Sarthe cherche un pharmacien. À l’intérieur, Mathieu Boulay s’active. Il voit en moyenne 120 clients par jour. Malgré l’aide de deux préparatrices, le manque d’un adjoint se fait sentir.

Le pharmacien est forcé de revoir ses missions à la baisse. Il cherche par tous les moyens à embaucher, sans résultat.

15 000 postes à pourvoir

Le pharmacien a déjà renoncé à ouvrir le samedi après-midi. Son cas est loin d’être isolé. 15 000 postes de pharmaciens et préparateurs seraient à pourvoir d’après les syndicats.

Entre l’industrie pharmaceutique, l’hôpital ou l’officine, le choix des jeunes diplômés serait vite fait.

"Le principe de l’officine, c’est la proximité donc il faut accepter d’aller dans les territoires, il faut accepter également d’avoir des horaires de travail jusqu’au samedi inclus. Ce n’est pas ce que souhaitent un certain nombre de personnes. Il faut y travailler pour renforcer cette attractivité", explique Philippe Besset, président de la Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France.

Revaloriser le métier de pharmacien

Pour le gouvernement au contraire, des efforts ont déjà été faits pour redonner de la valeur au métier.  

"Nous avons commencé en modifiant les missions des pharmaciens, en ajoutant des missions aux pharmaciens d'officine qui permettent d'améliorer cette attractivité. Comme la réalisation des vaccins par exemple, des dépistages (...) Mais nous avons encore un travail à faire sur l'orientation avant les études donc pendant le lycée, pour qu'il y ait plus de jeunes qui aient envie de devenir pharmacien", déclare Stéphanie Rist, députée du Loiret, rapporteuse générale de la commission des affaires sociales.

La fin du numerus clausus en première année de médecine doit, en théorie, augmenter le nombre de pharmaciens diplômés. Mais, cette mesure ne sera visible que dans quelques années.