Pourquoi la puff met les jeunes en danger

Apparue il y a peu, promue sur les réseaux sociaux, la puff - ou cigarette électronique jetable - séduit de plus en plus de jeunes. La tabacologue et addictologue Ketty Deléris nous explique pourquoi c'est un problème.

Muriel Kaiser
Muriel Kaiser
Rédigé le , mis à jour le

Mangue, barbe à papa, raisin... La puff, c'est une cigarette électronique jetable aux différents arômes, qui s'adressent principalement aux jeunes. "Le marketing est très bien fait autour de la puff. L'objet est joli, le site est bien fait, tout est fait pour donner envie aux jeunes de s'y mettre", explique Ketty Deléris, tabacologue et addictologue. En ce Mois sans tabac, la spécialiste explique les dangers de la puff.

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Une tendance aux vrais dangers

Ketty Deléris déplore la mode de la puff. "Sur les réseaux sociaux, certains influenceurs en font l'apologie. Bien sûr, les plus jeunes vont suivre ce modèle". Le danger ? Inciter des personnes non-fumeuses à se mettre au tabac. "C'est en passant commande qu'on se rend compte qu'il y a 20 mg de nicotine dans la puff que l'on a choisie, sachant que c'est la dose maximale en France !", explique la tabacologue.

"Et même s'il n'y a pas de nicotine dans la puff, on va s'habituer à l'utiliser. Par exemple, on va la sortir une première fois en pause, puis une deuxième et une troisième fois... Conséquence : la puff devient une habitude". C'est ce que l'on appelle la dépendance comportementale.

Le geste de fumer n'est pas anodin, lui non plus. "En réalité, les problématiques de la puff sont les mêmes que pour la cigarette classique", poursuit Ketty Deléris. Selon elle, cet outil n'est pas du tout utilisé ni conseillé dans l'arrêt du tabac. "Au contraire, ce sont plutôt des gens qui comment à fumer qui se mettent à la puff. Les personnes qui veulent arrêter le tabac achètent un matériel spécifique", comme la cigarette électronique, par exemple.