Brûlures : l'Anses alerte sur les dangers de la colle pour faux ongles

La colle pour faux ongles utilisée à domicile peut occasionner des brûlures sévères, alerte l’Anses. Le risque vient d’une réaction chimique qui se produit quand cette colle entre en contact avec du tissu en laine ou en coton.

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le
Image d'illustration.
Image d'illustration.  —  Crédits Photo : © Shutterstock / Natali Sam

Fermeture des instituts de beauté oblige, vous pratiquez désormais la pose de faux ongles chez vous. Mais attention : les colles cyanoacrylates pour faux ongles comportent des risques de brûlures sévères, alerte l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) dans une information publiée le 30 mars.

Elle rapporte des cas de brûlures graves avec ces colles, allant parfois jusqu’à nécessiter une greffe de peau.

A lire aussi : Les vernis à ongles montrés du doigt

Réaction chimique entre colle et tissu

Pourquoi un tel risque ? "Les contacts cutanés directs avec les colles cyanoacrylates pour faux ongles sont généralement sans gravité" rappelle d’abord l’Anses.

Mais en cas de projection, si cette colle entre en contact avec du tissu, surtout en coton ou en laine, une réaction chimique peut survenir. Un "dégagement instantané de chaleur très fort" se produit alors. Et "la fluidité importante de ces colles favorise leur diffusion par le tissu, ce qui augmente la surface cutanée de brûlure" poursuit l’Agence.

Eau froide savonneuse

Or ces colles, vendues librement dans le commerce et sur internet, disposent rarement de mentions claires de risque de brûlures, selon l’Anses. Quelles précautions prendre alors ? En cas de projection de colles cyanoacrylates, sur un vêtement :

  • appliquer immédiatement de l’eau froide savonneuse sur la zone de projection de la colle pour limiter la surface et la profondeur de la brûlure
  • consulter un médecin.

Attention aux jeunes enfants

Attention également aux brûlures chez les enfants. En novembre 2020, les centres antipoison (CAP) ont signalé deux cas graves de brûlures chez de jeunes enfants : "une petite fille de de 20 mois brûlée sur son poignet gauche à travers son t-shirt en coton et ayant nécessité une greffe de peau, et une petite fille de 2 ans brûlée au niveau de la main et de l’avant-bras" rapporte l’Anses.

C’est pourquoi elle insiste aussi sur "l’importance de tenir ces produits hors de portée des enfants".