Antoine, atteint d'une forme d’obésité génétique et sauvé par la recherche

C'est l'incroyable histoire d’Antoine Danielou, obèse et sauvé grâce à la recherche médicale. Après plus de 20 ans de souffrance il découvre qu’il était atteint d’une maladie génétique pour laquelle un traitement a été découvert.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Antoine est né atteint d'une forme d’obésité d’origine génétique qui a très vite mis sa vie en danger. Depuis sa naissance, Antoine se sent différent, constamment épié. C'est un enfant obèse, qui prend en moyenne dix kilos chaque année. À16 ans, il pèse déjà à 160 kilos.

Une envie incessante de manger

Antoine a sans cesse faim, mais personne ne sait pourquoi, pas même, les nombreux médecins consultés dès son plus jeune âge. Derrière son sourire, se cache un profond mal-être.  

"Je me détestais, explique t-il, je ne supportais pas de me regarder dans la glace et encore aujourd’hui c’est très dur. Mais là quand je vois cette photo, elle fait très mal. J’étais gros et je n’arrivais même plus à monter un étage à l’époque."

Première pose d'un anneau gastrique

Tout est mis en place pour tenter de vaincre cette obésité, avec des séjours dans un centre d’amaigrissement, une pose d’anneaux gastriques. Il est le premier mineur sur lequel est testé un anneau gastrique. Antoine perd du poids, en reprend, mais la faim le tiraille toujours. Il atteint presque les 200 kilos.

À18 ans, il apprend qu’il souffre d’une maladie génétique.  

"J’ai perdu 10 kilos de culpabilité, avoue t-il dans le mois qui a suivi, parce que je savais que ce n’était pas de ma faute. Je l’avais entendu officiellement de la bouche d’un médecin…"

Enfin un diagnostic !

Après des années de recherches sur l’obésité, le Pr Karine Clément réussit à identifier l'anomalie génétique dont souffre Antoine. C’était en 1998 : "On a trouvé, il y a vingt ans déjà que le tissu graisseux n’est pas qu’un sac qui se remplit de gras. C’est un vrai tissu, une glande endocrine qui va parler avec les autres organes de l’organisme, dont le cerveau.

Chez Antoine, il y a une mutation d’un gène qui est le récepteur de la leptine ce qui fait que la communication entre le tissu graisseux et le cerveau ne se fait pas bien et donc le poids n’est pas régulé, c’est la raison pour laquelle il avait faim tout le temps, a pris du poids très tôt, très rapidement finalement presque dès la naissance."

Il fallait ensuite trouver un remède, un autre chemin pour que le tissu graisseux et le cerveau puissent communiquer.

Sauvé grâce à un traitement innovant

Depuis 2018, Antoine fait partie d’un protocole de recherche. Chaque matin, la journée commence par le même rituel. 

La piqûre qu'il se fait chaque jour a tout de même provoqué des effets secondaires comme des idées suicidaires ou le changement de couleur de peau. Mais au vu du résultat, Antoine les accepte.  

"J’ai perdu une vingtaine de kilos grâce au traitement explique t-il. Il en reste encore beaucoup à perdre. Mais déjà j’ai l’impression d’avoir retrouvé une vie un peu normale et heureusement qu’il est là pour que le poids ne remonte pas".

Une renaissance grâce à la recherche médicale

Grâce à ce traitement, aujourd’hui, Antoine sait quand il n’a plus faim. En plus de cette piqûre, deux fois par semaine, il se rend chez la kinésithérapeute. Il manque de force musculaire et souffre de douleurs articulaires, les conséquences directes de son surpoids.

A 18 ans, les médecins ne lui donnaient plus que quelques mois à vivre, aujourd’hui Antoine capte l’instant présent, pour tenter d'oublier les nombreux souvenirs de cette enfance douloureuse, et ne garder qu’une chose en tête : sa renaissance.

Pour soutenir la recherche

Ces avancées thérapeutiques nous les devons à des chercheurs d’excellence et elles sont possibles en grande partie grâce au financement de leurs projets de recherche et donc à la générosité des donateurs. 

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