Masques : de nouveaux modèles innovants, transparents et réutilisables

De nouveaux masques transparents permettent une meilleure communication tout en protégeant de la Covid. Quels sont ces masques "innovants" et haut de gamme ?

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
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Il y a quelques jours, l'Education Nationale annonçait qu'elle équiperait ses enseignants de maternelle  avec des masques transparents. Ces masques ont été imaginé par Anissa Mekrabech. Atteinte de surdité moyenne, cette créatrice de sacs à main en cuir se rend pendant le confinement à la pharmacie, et là, c’est la catastrophe.

Fabriqués par des travailleurs handicapés

Entre le plexiglas et le masque, elle n’entend et ne comprend rien de ce que lui dit la pharmacienne. L'idée lui vient alors de créer un masque transparent pour lire sur les lèvres de ses interlocuteurs et aussi pour voir leurs expressions du visage.

Elle lance une cagnotte, récolte 18 563€ précisément ! La belle histoire c’est qu’elle a tenu à ce que ce masque soit fabriqué par des travailleurs handicapés.

Validés par la DGA

Depuis, Anissa et son masque font travailler des centaines de personnes en situation de handicap dans des ateliers adaptés, autrefois en difficultés et qui se retrouvent aujourd’hui à recruter de façon massive. Ce masque, est aujourd’hui vendu à de grandes entreprises comme Amazon ou Orange, il est validé par la DGA.

On respire grâce au tissu filtrant situé au-dessus du nez et sous le menton. La visière est traitée anti-buée. Sa durée d’utilisation est de 4h et lavable une soixantaine de fois. Son prix est de 10€, et l’argent sert à payer les ateliers d’aide par le travail qui eux-mêmes vont fabriquer de nouveaux masques et la boucle est ainsi bouclée. 

Des masques qui se généralisent 

Ces masques ne séduisent pas que les malentendants et leur entourage, de nombreux modèles voient le jour. Le masque du futur n'est pas encore sur le marché car il doit sortir fin novembre.

A l’origine de ce nouveau projet, un collectif de designers s’est lancé un défi de fabriquer un masque transparent, qui protège du covid, dans lequel on respire bien, et surtout qui soit durable.

Ils ont réussi à lever 260 000 € de fonds en ligne. C'est une vitre en plastique injecté, une jupe interne qui garantit une bonne étanchéité.
Pour bien respirer, il y a des filtres changés tous les jours. Pour l’instant, les filtres sont jetables mais les inventeurs sont en train de concocter une version lavable. Avec ce masque, il serait même possible de courir tant on y respire bien.

10 euros/mois

Il s'achète 35€, avec 30 paires de filtres, donc un mois d’autonomie. Par la suite cela revient à moins de 10€/mois. Il séduit de grands groupes, comme Decathlon ou Cartier, qui comptent parmi les clients de cette marque. L'avantage c’est d’offrir aux salariés un produit réutilisable à l’infini, et donc plus rentable et plus écologique.

En Auvergne-Rhône-Alpes, l’usine Michelin s’est retrouvée face à la même problématique : comment maintenir l’activité économique en protégeant ses ouvriers. Ils ont contacté la Région et ont mis à sa disposition leurs ingénieurs. Un collectif s’est créé soutenu par la ville de Grenoble.

Ils ont créé un masque très futuriste, qui fait un peu penser à Dark Vador mais c’est surtout, un énorme succès. 320 000 modèles ont déjà été vendus pour la modique somme de 28 centimes par jour.

Il coûte 28€ pour 100 jours d’utilisation. Il comporte un filtre, on le change en dévissant, on met un nouveau filtre. Il est donc ré-utilisable à l’infini, et il est très étanche, il n’y a donc rien qui passe. Il est 100% français, car c’est la leçon de cette épidémie : fabriquer français, c’est la garantie pour les industriels de ne pas dépendre de l’étranger, et donc de se mettre à l’abri d’une pénurie de masques. 

Des masques compostables

Alors que certains se demandent comment recycler les masques chirurgicaux qu’on voit traîner sur les trottoirs, les caniveaux ou les bords d’autoroute... On a le masque végétal pour les adeptes du jetable. Du chanvre, de son petit nom latin : cannabis ! Il n’est ni à fumer ni thérapeutique. Il pousse près de Chablis en Bourgogne, récolté puis placé sous une eau à très grande pression, qui va permettre de casser les fibres, et de les emmêler en quelque sorte.

Les fibres sont enchevêtrées les unes aux autres, formant plusieurs couches et permettant ainsi une bonne filtration. D’ailleurs, la performance de filtration de ce chanvre atteindrait les 98% selon les résultats de laboratoire effectué par le fabricant.

Pour le produire, il ne faut que de l’eau et aucun produit chimique. Si vous retirez les élastiques, il peut se décomposer au soleil, dans un pot de fleurs ou au compost ou tout simplement dans les déchets verts.

On y respire normalement et sans buée sur les lunettes, pour un prix de 90 centimes l’unité.
 

Où trouver ces masques :