La France reconfinée : ce qu'il faut retenir des annonces d'Emmanuel Macron

Le Président de la République a annoncé un nouveau confinement qui débutera le vendredi 30 octobre et durera a minima jusqu’au 1er décembre. Les écoles, collèges et lycées restent ouverts et les Ehpad pourront être visités.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Image d'illustration. Les Champs-Elysées à Paris désertés lors du premier confinement en mars 2020.
Image d'illustration. Les Champs-Elysées à Paris désertés lors du premier confinement en mars 2020.  —  Crédits Photo : © Shutterstock / Frederic Legrand - COMEO

Confinement, acte 2. Emmanuel Macron a annoncé le 28 octobre que les Français allaient devoir "au maximum rester chez eux", à partir de vendredi 30 octobre et jusqu'au 1er décembre, minimum. L’objectif est de tenter de faire face à "l'accélération soudaine" de l'épidémie de covid-19 qui "submerge" toute l'Europe.

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Eviter une flambée de décès

Le chef de l'État a averti les Français sur un ton grave que la deuxième vague "sera sans doute plus dure et meurtrière que la première" qui avait fait plus de 30.000 morts au printemps. Pour éviter une flambée des décès, "j'ai décidé qu'il fallait retrouver, à partir de vendredi, le confinement" sur "tout le territoire national", a-t-il annoncé.

Ecoles et Ehpad restent ouverts

Jusqu'au 1er décembre "a minima", "vous pourrez sortir de chez vous uniquement pour travailler, vous rendre à un rendez-vous médical, porter assistance à un proche, faire vos courses essentielles ou prendre l'air à proximité de votre domicile", a-t-il détaillé en annonçant le retour de l'attestation.

Trois changements majeurs sont toutefois à noter par rapport au confinement du printemps : "les écoles, collèges et lycées resteront ouverts, le travail pourra continuer, les Ehpad et les maisons de retraite pourront être visités". A l'université, en revanche, les cours en ligne seront privilégiés.

"L’espoir de célébrer en famille Noël"

Le dispositif sera réévalué "tous les 15 jours" mais, voulant faire preuve d'un peu d'optimisme, Emmanuel Macron a brandi "l'espoir de célébrer en famille Noël et les fêtes de fin d'année".
Pour la Toussaint, célébrée ce week-end, les cimetières "demeureront ouverts" et le Président a assuré vouloir "que nous puissions continuer à enterrer dignement nos proches".
Mais, a-t-il insisté, le mot d'ordre est : "Restez au maximum chez vous, respectez les règles". Car "la réussite dépend du civisme de chacune et chacun d'entre nous".

Un confinement plus souple pour les travailleurs

Restés ouverts ces dernières semaines malgré le couvre-feu, les bars et les restaurants devront rebaisser le rideau, ainsi que les commerces non essentiels, comme cela avait été le cas au printemps. Les lieux de culture et salles de spectacle n'ont pas été évoqués mais ils faisaient partie des lieux fermés au printemps.

"Les guichets des services publics resteront ouverts, les usines, les exploitations agricoles, les bâtiments et travaux publics continueront de fonctionner".

"Un plan spécial sera fait pour les indépendants, les commerçants, les très petites et moyennes entreprises", et les salariés et les employeurs "qui ne peuvent pas travailler continueront (...) à bénéficier du chômage partiel"

Pour le reste de la population, le travail "pourra continuer" pendant le confinement : "Vous pourrez sortir pour travailler", a-t-il assuré, mais "partout où c'est possible, le télétravail sera à nouveau généralisé".

Déjà plus de 3.000 patients en réanimation

L'ensemble des mesures sera détaillé ce 29 octobre à 18h30 par le Premier ministre Jean Castex qui les défendra auparavant à l'Assemblée nationale et au Sénat, où les débats seront suivis de votes.

Le nombre de patients en réanimation s'élevait le 28 octobre à 3.036, soit plus de la moitié des 5.800 lits de réanimation disponibles dans toute la France. "Quoi que nous fassions, près de 9.000 patients seront en réanimation à la mi-novembre, soit la quasi-totalité des capacités françaises", a prévenu Emmanuel Macron, faisant écho aux fortes inquiétudes exprimées par les experts ces dernières semaines. Les capacités de réanimation seront portées à 10.000 lits, soit un doublement du nombre initial.