Cancer de la prostate : un traitement qui redonne de l'espoir

Lambert Ayayi participe depuis plusieurs années à une étude aux résultats encourageants. Nous l'avions rencontré il y a 4 ans, quelques mois après le début de son traitement, il se confie aujourd'hui sur ses années de lutte contre la maladie.

Géraldine Zamansky et New York Times
Rédigé le , mis à jour le

A l’automne 2017, Lambert Ayayi venait de retrouver sa silhouette, repris les plus de 10 kilos perdus à l’entrée dans la maladie. Son cancer de la prostate était déjà métastatique au moment du diagnostic. A l'époque Lambert avait tout de suite accepté de participer à l’étude qui combine chimiothérapie et deux hormonothérapies.

"Il (le médecin ndlr) m’a expliqué que c’est une étude... qu’il ne garantit rien. Que ça peut échouer comme ça peut réussir.
Les chances de réussite, s’il y en a 30% c’est déjà bien. C’est un pari, un défi en même temps, puisque j’étais très faible... De toute façon je n’avais plus le choix, tenter cela ou me voit mourir petit à petit",
raconte Lambert Ayayi, 81 ans.

L'Abiratérone, le nouveau défi

Le défi était d’ajouter à la stratégie classique basée sur une chimiothérapie et une hormonothérapie des comprimés d’Abiratérone, un traitement hormonal récent. 

Depuis plus de 4 ans, Lambert aurait aimé entendre le mot guérison dans la bouche de son médecin mais c’est une autre forme de victoire qu'il a obtenue :

"Un jour j’ai compris, en fait il essayait de m’éduquer à vivre avec mon cancer, mes métastases et tout, et à trouver un petit chemin à côté, pour vivre ma vie. En ce qui me concerne, puisque je connais la fin du film, je veux que la séance dure le plus longtemps possible".       

Une activité physique pendant le cancer

Lambert contribue de toutes ses forces à rester en forme au prix d’une nouvelle hygiène de vie : "Quand je me lève, j’ouvre les volets, je me dis "youpi, je suis encore en vie". Qu’est-ce que je fais, je monte à l’étage et je fais ma petite séance de vélo". explique Lambert.


Si je ne faisais que prendre des Abiratérone tous les jours, mais sans faire aucun effort, par ailleurs, ça ne servirait à rien ! Je serais grabataire. Et je ne veux pas être grabataire ! "