IVG : le Wyoming devient le premier État américain à interdire la pilule abortive
Après la révocation du droit à l’avortement dans plusieurs états des États-Unis, le Wyoming est devenu le 17 mars le premier État américain à interdire la pilule abortive.
Nouveau coup dur pour l'accès à l'avortement aux États-Unis. Le Wyoming est devenu vendredi 17 mars le premier État américain à interdire la pilule abortive, la mifépristone (aussi appelée RU 486). Cette décision constitue une victoire supplémentaire pour les conservateurs anti avortement, rapporte l'AFP.
Le gouverneur du Wyoming (ouest), Mark Gordon, appelle les législateurs à aller plus loin en inscrivant dans la constitution une interdiction totale d’avorter et de la soumettre au vote des électeurs.
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La pilule abortive bientôt interdite dans tout le pays ?
Cette décision intervient au moment où de nombreux opposants à l'avortement cherchent à faire interdire la pilule abortive sur l'ensemble du territoire américain, après la décision l'an dernier de la Cour suprême d'enterrer le droit à l'avortement au niveau fédéral. Depuis, une quinzaine d'États ont décidé de bannir toutes les interruptions de grossesse sur leur sol.
Une mesure similaire est ainsi également attendue au tribunal d'Amarillo, au Texas, où un juge fédéral ultraconservateur doit rendre une décision autour d'une éventuelle interdiction au niveau fédéral de la mifépristone.
Cette pilule est la plus fréquemment utilisée pour les IVG médicamenteuses et a été autorisée en 2000 par l'Agence américaine du médicament (FDA). Le juge fédéral du Texas, Matthew Kacsmaryk, pourrait ordonner qu'elle soit retirée du marché dans tout le pays.
Bloquer aussi la vente en ligne
Les législateurs texans examinent également une proposition qui, non seulement proscrirait les pilules abortives, mais les fournisseurs d'accès à internet de l’État devraient également bloquer l’accès aux sites qui commercialisent ces pilules à distance.
M. Gordon, le gouverneur du Wyoming, a déclaré qu'il n'entendait pas reculer dans sa lutte contre l'avortement. "Je crois que toute vie est sacrée et que chaque individu, y compris les enfants à naître, doit être traité avec dignité et compassion", a déclaré M. Gordon vendredi soir.
Un accès déjà restreint dans 15 États
Depuis que la Cour suprême des Etats-Unis a rendu, en juin 2022, sa liberté de légiférer à chaque État, une quinzaine d'entre eux ont limité l'accès à la mifépristone en exigeant qu'un médecin la fournisse, selon le centre de recherches Guttmacher Institute qui défend le droit des femmes à avorter.
Si le juge fédéral du Texas se prononce pour une interdiction nationale de la pilule abortive, des groupes de défense du droit à l'avortement affirment que cela aura un retentissement aussi important que l'arrêt de la Cour suprême de l'année dernière.
