Je suis complexée par mes bourrelets d'aisselles, que faire ?

Il existe sûrement des questions que vous n'avez jamais osé poser, par pudeur, crainte, voire même honte... Notre journaliste, Mélanie Morin, a posé ces questions à votre place. Aujourd'hui, il est question d'un nouveau complexe : les bourrelets de gras dans le pli des aisselles.

Mélanie Morin
Rédigé le , mis à jour le
"Je suis complexée par mes bourrelets d'aisselles", chronique de Mélanie Morin du 8 octobre 2018
"Je suis complexée par mes bourrelets d'aisselles", chronique de Mélanie Morin du 8 octobre 2018

Lorsqu'on fait une recherche sur Internet avec l'expression "J'ai des bourrelets", on tombe sur "J'ai des bourrelets au ventre quand je m'assois""J'ai des bourrelets dans le dos""J'ai des bourrelets au ventre""J'ai des bourrelets quand je m'assois" et enfin "J'ai des bourrelets sous les aisselles". Les bourrelets d'aisselles génèrent près de 19.400 résultats sur Internet et enflamment les discussions. 

Comment sont constituées les aisselles et à quoi servent-elles ?

Les aisselles sont des parties du corps qu'on aborde peu hormis pour parler de transpiration ou d'épilation. Pourtant, elles jouent un rôle important. L'aisselle désigne le creux localisé sous notre épaule, elle relie le bras au thorax. Elle renferme de minuscules glandes dites "sudoripares" qui émettent la transpiration. L'aisselle contient aussi des ganglions lymphatiques, ces petits ganglions qui peuvent enfler en cas d'infection. Ces ganglions lymphatiques nous alertent et nous rendent donc service !

L'aisselle est aussi une zone où de la graisse peut s'accumuler mais, même sans excès graisseux, la morphologie-même de l'aisselle fait que l'on peut facilement avoir un petit pli de peau visible à cet endroit. Les bourrelets au niveau des aisselles sont ultra-fréquents, il n'y a rien de plus banal...

Un complexe pesant ?

L'actrice américaine Jennifer Lawrence a parlé de son complexe du bourrelet d'aisselle en 2014, lors d'une interview télévisée sur le tapis rouge avant de participer à une remise de prix. Interrogée sur sa robe-bustier, l'actrice répond : "Je sais, j'ai des bourrelets sous les aisselles, c'est bon. C'est comme des vagins sous les aisselles, c'est horrible". En anglais, on parle de "Armpit vagina", ce qui signifie littéralement "vagin d'aisselle" parce que cela forme un petit pli. S'en suit un raz-de-marée de réactions sur le web avec de nombreuses femmes qui se plaignent à leur tour de leurs bourrelets ou "vagins d'aisselles".

Selon les psychothérapeutes, peu importe l'importance du "défaut physique", peu importe la plainte, il faut tenir compte du ressenti de la personne, de la souffrance, voire de l'obsession générée par son complexe. Une blogueuse, Priscilla, a publié un billet en 2016 dans lequel elle évoque son complexe insolite : ses bourrelets d'aisselles. 

Comment se débarrasser des bourrelets d'aisselles ?

Comme elle est très mince, Priscilla trouve que ses plis d'aisselles sont très voyants, comme si elle avait "quatre seins au lieu de deux" ! . Elle pense qu'il s'agit d'un excès graisseux et se met alors à faire du sport... en vain. Elle consulte un chirurgien qui lui explique qu'il s'agit d'un amas de tissu mammaire qui a "migré" pour se placer au niveau des aisselles. Priscilla a alors recours, en Suisse, à une micro-liposuccion des aisselles, sous anesthésie locale. Or, la liposuccion est indiquée en cas d'excès graisseux. Si on constate qu'il y a trop de tissu ou de glande, on recourt à une incision pour retirer l'excès. Chez Priscilla, il y a peut-être eu un peu des deux techniques. En tout cas, six mois plus tard, la jeune femme se sentait mieux dans sa peau.

Deux cas de figure possibles en cas de chirurgie

Soit le bourrelet est purement graisseux et nécessite une simple liposuccion. Dans ce cas, on sera sur une intervention esthétique, pas de prise en charge de la Sécu et le coût varie en fonction des chirurgiens. Il faut compter au moins 2.500 euros.

S'il s'agit d'un excès important de glande ou de tissu mammaire placé au niveau des aisselles provoquant une gêne, une douleur, dans ce cas on parlera plutôt de chirurgie réparatrice. Une prise en charge par la Sécurité sociale est alors envisageable. Seul l'examen du chirurgien permet de le déterminer. Quoi qu'il en soit, la patiente doit recevoir une information éclairée.
 

N'hésitez pas à envoyer vos questions gênantes par mail : melanie@allodocteurs.fr