Prothèses PIP : retrait effectué pour une porteuse sur cinq

Suite à la recommandation faite par le gouvernement en décembre 2011, environ 20 % des femmes porteuses de prothèses mammaires défectueuses PIP se sont fait retirer leurs implants.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Prothèses PIP : retrait effectué pour une porteuse sur cinq

Environ 20 % des femmes porteuses de prothèses mammaires défectueuses PIP se sont fait retirer leurs implants conformément à la recommandation faite par le gouvernement en décembre 2011, selon les chiffres fournis, mercredi 14 mars 2012, par les autorités sanitaires françaises. Soit 5 000 femmes sur environ 30 000 porteuses selon l'Afssaps, l'Agence des produits de santé.

1 986 ruptures ont été constatées sur des prothèses PIP, selon un bilan établi fin février 2012. Près de la moitié de ces ruptures concernent des implants récents de moins de cinq ans, "ce qui est anormal", a précisé M. Maraninchi, le directeur de l'Afssaps. "Ces chiffres confirment la mauvaise qualité des implants PIP", remplis avec un gel de silicone non conforme, et confortent la décision du gouvernement de recommander le retrait, a-t-il souligné.

Fin février, 3 031 femmes porteuses d'implants PIP s'étaient fait retirer leurs prothèses à titre préventif (sans rupture constatée) soit 2 154 de plus que fin janvier, époque où la procédure d'explantation se mettait en place.

Le directeur général de la Santé (DGS), Jean-Yves Grall, a souligné à l'issue de la même réunion qu'il y avait eu peu de réclamations de patientes sur les opérations d'explantation.

Les syndicats des chirurgiens plasticiens avaient promis de pratiquer des honoraires "modérés" pour ces opérations.

Mais Murielle Ajello, présidente du Mouvement de Défense des Femmes Porteuses d'Implants et de Prothèses (MDFPIP) affirme que beaucoup continuent de pratiquer les tarifs "habituels".

M. Grall assure lui qu'il y a eu très peu de réclamations sur les montants ou modalités de ces opérations avec "trois ou quatre signalements de patientes à l'Ordre des médecins".

L'entreprise varoise Poly Implant Prothèse (PIP) a utilisé illégalement un gel de silicone fait maison dans la majeure partie de ses implants dans le but de réaliser des économies, jusqu'à la découverte de la fraude début 2010.

Face aux risques de ruptures et d'irritations pour les tissus, présentés par ces prothèses, le gouvernement français a recommandé fin décembre aux 30 000 femmes porteuses de PIP de se les faire retirer, suivi par plusieurs gouvernements étrangers.

D'après AFP

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