Des sports qui tuent

Selon une estimation réalisée par l'Institut de Veille Sanitaire (InVS), publiée dans l'édition de juin 2013 du Journal de Traumatologie du sport, 246 personnes sont décédées durant la pratique d'une activité sportive en France métropolitaine, au cours de l'année 2010. Quels sont les sports les plus meurtriers ?

Florian Gouthière
Rédigé le
Des sports qui tuent

Selon l'Institut de Veille Sanitaire, au cours de l'année 2010, les sports de montagne ont été les plus meurtriers puisqu'ils sont à l'origine de 99 décès. Les sports aquatiques viennent en seconde position avec 50 morts au cours de l'année, dont douze associées à la pratique du kayak.

Viennent ensuite la chasse (27 décès), les sports aériens motorisés (23 décés, dont 22 en ULM), les sports mécaniques (23 décès) et les sports de vol libre (20 dont la moitié en parapente et cinq en planeur). A noter douze décès survenus au cours de parties de pêche (essentiellement associés à des noyades ou à des électrocutions, les fils des cannes de lancer pouvant toucher des lignes à haute tension) ainsi qu'un cas d'accident mortel au cours d'un tournoi de pétanque.

Selon les chiffres de l'InVS, les victimes sont sept fois sur huit des hommes, et les périodes les plus meurtrières apparaissent être l'été et l'hiver.

Des chiffres manifestement incomplets

Afin de réaliser cette estimation, les chercheurs de l'InVS ont recensé les décès traumatiques survenus au cours de l'année 2010 en France métropolitaine à la suite d'une pratique sportive, quel que soit le contexte de pratique (professionnel, loisir, déplacement). Les données sont issues de collectes d'institutions publiques, mais également d'articles en ligne (médias accessibles par Internet) et sur les sites Internet d'associations et d'organismes publics impliqués dans le sport. Les décès à vélo, les décès en avion et les décès par noyade survenus hors pratique sportive ont été exclus de ce recensement.

Selon un commentaire des quatre auteurs de l'étude, "des cas ont échappé à cette comptabilisation, entraînant une sous-estimation dans certains sports, [tels que] l'équitation et la pêche, [ou] lorsque les décès n'ont pas été immédiats." De fait, seuls deux cas de décès associés à la pratique de l'équitation ont été recensés par les chercheurs. Or, selon une étude épidémiologique réalisée en 2009 par l'InVS, les sports hippiques seraient plutôt à l'origine de sept décès annuels sur le territoire français.

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