Variole du singe : le gouvernement pointé du doigt par les associations LGBT+

L'Interassociative lesbienne, gay, bi et trans, qui fédère une soixantaine d'associations, s’inquiète du “manque de préparation” du gouvernement face à l’épidémie de variole du singe et des difficultés d’accès à la vaccination.

Mathis Thomas avec AFP
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L'Inter-LGBT constate "des difficultés à prendre rendez-vous" pour se faire vacciner
L'Inter-LGBT constate "des difficultés à prendre rendez-vous" pour se faire vacciner  —  Shutterstock

Alors que l’OMS vient d’activer son plus haut niveau d’alerte maximal face à la variole du singe, l’Inter-LGBT “s’insurge”, ce lundi 25 juillet, “face à l’inaction, le manque de préparation et de transparence du gouvernement" concernant la maladie. L’interassociative évoque des “difficultés à prendre rendez-vous” pour une vaccination et des “livraisons de doses insuffisantes”.

"Cette épidémie touche très majoritairement (plus de 9 cas sur 10) des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH). Pour certain·e·s d’entre nous, la nouvelle a fait ressurgir le traumatisme des années sida", a observé Inter-LGBT dans un communiqué.

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"Difficulté à prendre rendez-vous"

Elle "rappelle le droit à chacun·e de vivre sa sexualité pleinement avec le nombre de partenaires qu’ils ou elles souhaitent, tout en prenant en compte la réalité de l’épidémie" et "la levée du secret-défense sur les vaccins de 3ème génération de la variole et le volume des commandes et mises à disposition dans les centres de vaccination à l'échelle nationale".

L'Inter-LGBT constate "par de nombreuses remontées les difficultés à prendre rendez-vous" pour se faire vacciner, relevant notamment des "livraisons de doses de vaccin insuffisantes, circuits d’approvisionnement désorganisés, lieux de vaccination insuffisants, créneaux indisponibles sur Doctolib".

Campagne de vaccination "coup de poing"

L'association AIDES avait également réclamé jeudi dernier "le déploiement par l’Etat d’une campagne de vaccination "coup de poing", s'appuyant sur les professionnels-les de santé libéraux volontaires" en particulier implantés sur les "lieux de villégiature". 

Dans le dernier bilan dressé par Santé publique France jeudi dernier, le pays enregistrait 1 567 cas confirmés, contre 912 la semaine précédente.