Variole du singe : quels sont les risques de contamination par la nourriture ?

La majorité des contaminations liées au virus Monkeypox se fait par contact physique rapproché avec une personne malade. Mais l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation alerte sur le risque possible de transmission par ingestion ou manipulation d'aliments contaminés.

Mathis Thomas
Mathis Thomas
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La transmission du virus Monkeypox à l’être humain peut alors être effectuée par ingestion ou manipulation de l'aliment contaminé
La transmission du virus Monkeypox à l’être humain peut alors être effectuée par ingestion ou manipulation de l'aliment contaminé  —  Shutterstock

Une nouvelle source de transmission de la variole du singe menace-t-elle la France ? Avec 721 cas confirmés dans le pays au 7 juillet, le nombre de personnes infectées par le virus Monkeypox continue d’augmenter en France, mais également dans toute l'Europe.
La transmission se fait par contact direct avec une personne malade, ainsi que par le biais de gouttelettes respiratoires. Mais l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) met désormais en garde contre le risque de contamination… par les aliments.

Cas confirmés de variole du singe par région de résidence
Cas confirmés de variole du singe par région de résidence  —  Inses

Ingestion d'un aliment contaminé

L’autorité sanitaire indique que “à ce jour”, aucune transmission du virus par ingestion d’un aliment contaminé n’est avérée. Toutefois, ce risque ne peut être exclu. “Un aliment peut ainsi être contaminé directement par une personne malade, en particulier si celle-ci le manipule alors qu’elle présente des lésions ou des croûtes sur la peau”, précise l’Anses.

L’aliment peut aussi être contaminé après contact avec une surface elle-même contaminée”, poursuit l’Anses. La transmission du virus Monkeypox à l’être humain peut alors être effectuée par ingestion ou manipulation de l'aliment contaminé.

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Qui est concerné ?

L’agence sanitaire recommande aux personnes travaillant dans l’industrie agroalimentaire ou dans la restauration de se sensibiliser aux symptômes de la variole du singe, pour se déclarer rapidement en cas d’infection. 

Le virus étant persistant dans l’environnement”, il est nécessaire d’appliquer “les bonnes pratiques d’hygiène, de nettoyage et de désinfection des matériels et des locaux pour limiter la contamination dans les espaces ayant pu être fréquentés par des personnes contaminées”, rappelle l’Anses. 

Les recommandations de l'Anses

En outre, l’Agence rappelle qu’il ne faut ni manipuler des aliments, ni cuisiner pour d’autres personnes lorsque l’on présente des blessures infectées sur les mains. Une recommandation qui s’applique également après l’apparition de symptômes évoquant la variole du singe (éruptions cutanées, fièvre, maux de tête, fatigue, douleurs musculaires). 

Les personnes présentant ces symptômes doivent par ailleurs impérativement consulter un spécialiste. Si la contamination est avérée, le malade doit s'isoler et la vaccination contre le virus de la variole est proposée aux cas contacts.

La variole du singe, c'est quoi ?  —  Allodocteurs.fr