Vaccin anti-covid : la grossesse n’est pas une contre-indication

Toutes les femmes enceintes peuvent se faire vacciner contre le covid, même au premier trimestre de la grossesse. En revanche, trois situations constituent des contre-indications à la vaccination.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Vaccin anti-covid : la grossesse n’est pas une contre-indication
Crédits Photo : © Marina Demidiuk / Shutterstock

Les femmes enceintes peuvent se faire vacciner contre le covid dès le "premier trimestre" de grossesse. C’est ce qu’a assuré ministre de la Santé Olivier Véran le 20 juillet, lors de la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

Aucun risque observé

Jusqu’à cette déclaration, le vaccin contre le covid était déconseillé aux femmes en début de grossesse, en raison d'un manque de données. Mais aucun risque particulier n'a été observé chez celles ayant malgré tout reçu une dose de vaccin au cours des trois premiers mois de grossesse, en particulier lorsqu'elles ne savaient pas encore qu'elles étaient enceintes.

A partir du deuxième trimestre en revanche, le vaccin anti-covid était déjà vivement recommandé aux femmes enceintes depuis début mars 2021 en France.

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Seulement trois contre-indications médicales

Mais dans quel cas le vaccin anti covid à ARN messager, comme Pfizer et Moderna, est-il contre-indiqué ? Seules trois situations, "qui concernent potentiellement quelques centaines de Français" donnent lieu à une dérogation.

  • La première est le "syndrome PIMS", ou syndrome inflammatoire multi-systémique pédiatrique, une complication "extrêmement rare" qui a touché certains enfants et adolescents à la suite d'une infection par le coronavirus, a expliqué Olivier Véran.
  • La deuxième concerne "les réactions type myocardite, péricardite et hépatite sévère ayant nécessité une hospitalisation et faisant suite à une première injection de vaccin d'ARN messager", a poursuivi le ministre.
  • La troisième porte sur les personnes allergiques à l'un des composants du vaccin, le PEG2000, ou polyéthylène glycol, une situation qui "doit concerner à peu près 10 cas dans notre pays", a-t-il enfin assuré.

Pas de dérogation sans certificat médical

En somme, ni la grossesse, "ni les antécédents d'allergie à un antibiotique ou une piqûre d'abeille" ne constituent des contre-indications à la vaccination, a conclut le ministre.

"C'est donc sur cette base-là que des certificats médicaux en bonne et due forme peuvent être reconnus comme des contre-indications et non pas sur un simple avis médical ou pharmaceutique avec des antécédents allergiques", a-t-il insisté.

Seuls ces certificats médicaux – mais pas les simples avis – pourront servir de dérogation aux personnes prochainement soumises à une vaccination obligatoire, notamment les soignants.

A ce jour, 56% des Français ont reçu au moins une dose de vaccin anti-covid et 46%, soit 30 837 893 personnes, présentent un schéma vaccinal complet.